Le pourquoi du comment ♥
Nous nous étions déjà rendus à Londres il y a quelques années, mais comme je l’ai déjà expliqué ici, nous n’en gardions pas un souvenir impérissable. Nous étions cependant quelque peu tentés de donner une nouvelle chance à la capitale Outre-Manche.
Ne pouvant voyager hors congés scolaires, les tarifs de l’Eurostar sont bien souvent un peu trop chers pour moi, et l’avion peu pratique pour un court week-end . Lors de notre premier séjour, nous avions finalement passé presque plus de temps au check-in , dans les navettes qui lient l’aéroport à Londres ou à chercher l’hôtel qu’à profiter de la ville en elle-même…
Mon copain s’était renseigné sur les offres d’ID bus, la filiale autobus de la SNCF, mais finalement, les tarifs encore plus avantageux de Megabus ont achevé de nous convaincre.
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◊ L’aller (détaillé) ◊
Nous nous sommes rendus vers 22h à la porte Maillot, sur la ligne 1 du métro. Nous pensions avoir à nous enregistrer au niveau d’un petit local, cas de figure rencontré en Andalousie, mais non. En fait, une trentaine d’autobus sont garés sur un immense parking… Nous avons rapidement reconnu le nôtre à son logo (un monsieur vêtu de jaune faisant un signe de la main) et avons attendu une bonne demi-heure avant que le bus n’ouvre ses portes. A ce moment-là, les passagers se sont placés en file indienne, et nous avons tous du montrer notre bon de transport imprimé et notre carte d’identité pour y pénétrer. Les voyageurs équipés d’une valise les ont déposées en soute.
Les sièges ne sont pas numérotés, il faut donc être le plus rapide (ou du moins assez ponctuel) si vous désirez une place en particulier. Le bus s’est peu à peu rempli, il y avait pas mal de monde ce soir-là, presque tous les sièges étaient occupés.
J’avais à peine eu le temps de passer chez moi avant de prendre le train vers Paris, et la batterie de mon portable était déjà à moitié déchargée. Nous avions prévu d’aller boire un verre avec Lucie le lendemain, et craignant de ne pas pouvoir la joindre, j’avais emporté par précaution mon chargeur, ignorant si notre carrosse serait équipé de prises électriques. Bien m’en a pris, c’était le cas. Seul bémol : celles-ci étaient anglaises, et j’avais récemment ôté mon adaptateur de mon sac à dos. (Forcément^^ !) Heureusement, un port USB est aussi disponible, et m’a permis de recharger mon téléphone à l’aller et au retour.
Les sièges, recouverts de tissu, étaient :
– inclinables (sauf si vous vous trouvez au niveau des toilettes, comme nous^^)
– assez confortables, bien qu’un peu rapprochés
A 23h tapantes, le chauffeur s’est mis en route. Emmitouflée dans mon plaid, je me suis presque aussitôt assoupie. Je dors très facilement dans les transports, quels qu’ils soient, y compris lorsque je suis la conductrice (ce qui n’est pas forcément pratique, donc) ; et j’avais eu une journée plutôt éprouvante^^.
Quelques heures plus tard, vers 2h30 ou 3h, nous avons été réveillés pour le passage obligatoire à la douane. Le Royaume-Uni ne fait pas partie de l’espace Schengen. Honnêtement, que ce soit à l’aller ou au retour, cette étape a été la plus éprouvante. Premier réveil de la nuit, surprise (nous ne nous y attendions pas), yeux hagards, corps flagada, muscles engourdis et cheveux en pétard, descendre du bus pour affronter le vent et le froid du bureau des frontières n’a pas été une partie de plaisir.
Une fois le contrôle des papiers effectué des deux côtés (anglais et français), nous sommes remontés dans le bus, je me suis rendormie en quelques secondes, et nous avons à nouveau été réveillés peu de temps après. Le bus est véhiculé par un ferry pour la traversée de la Manche, et par mesure de sécurité, personne ne doit rester à son bord. Nous avons donc été mêlés aux passagers lambda à l’intérieur du navire.
Vous pouvez, comme certains, boire un café, ou une bière, comme d’autres. A cette heure de la nuit, nous avons préféré nous reposer… Quelques banquettes sont disposées ça et là sur le ferry, mais notre autobus arrive peu de temps avant l’appareillage du bateau, et celles-ci étaient déjà toutes occupées. Nous nous sommes aménagés un petit lit de fortune à l’aide de deux petits fauteuils. La traversée a été rapide : toujours emmaillotée dans mon plaid, je me suis rendormie (oui, encore). A l’accostage, un appel général a été émis pour rappeler les passagers des différents véhicules.
Nous sommes remontés dans le bus pour la dernière étape du trajet. Je suis à nouveau tombée dans les bras de Morphée, jusqu’à notre arrivée à Londres, à 7h heure locale.
Je craignais d’être malade (petite, je souffrais du mal des transports, celui-ci s’est beaucoup estompé au fil des années, j’ai cependant encore parfois quelques rechutes), mais j’ai parfaitement supporté ces longues heures de route ! 🙂
◊ Le retour (départ vers 22h) ◊
Seule différence avec l’aller :
Au départ à la gare de Victoria à Londres, le check-in ne se fait pas à la montée du bus mais à un guichet, ce qui est très rapide, une demi-heure suffit amplement.
Nous sommes arrivés à Paris vers 8h.
Alors, on fonce ?
Pour ma part, je ne suis pas contre le fait réitérer cette expérience, principalement pour retourner à nouveau à Londres, ou même prendre le large vers d’autres destinations . Comme je l’ai expliqué plus haut, ma nuit a beau avoir été entrecoupée à plusieurs reprises, j’ai tout de même bénéficié d’un nombre d’heures de sommeil suffisant pour être en pleine forme^^ ! Mon copain a moins bien vécu ces nombreux réveils…
Evidemment, vous n’êtes pas obligés de suivre notre exemple, puisque la compagnie propose aussi des départs en fin de matinée, et à des tarifs encore plus avantageux. Vous arriverez cependant tard le soir…
Après, tout dépend de la destination et du contexte. J’ai trouvé les tarifs pour Londres très rentables, et les horaires très pratiques. Si vous partez à plusieurs, la voiture sera peut-être plus avantageuse … Quant aux autres villes européennes desservies, peut-être sont-elles accessibles en avion … Comme d’habitude, prenez le temps de comparer / d’étudier le « rapport qualité-prix » et vos attentes pour prendre votre décision.
En quelques mots :
Avantages :
- le prix (avec Megabus 46 euros l’aller-retour le week-end pour un voyage de nuit, et des tarifs plus bas en semaine). N’hésitez pas à comparer les prix aux dates demandées avec ceux des autres compagnies, comme Eurolines ou ID bus.
- les horaires : on arrive à 7h, on repart à 22h30, la gare est à deux pas de la plus grosse station de métro de la ville (Victoria’s station) , de Buckingham Palace et donc du centre touristique : on bénéficie d’un temps conséquent sur place !
- certains bus sont équipés de wi-fi (c’est du moins ce qui était écrit^^), mais pas le nôtre.
Inconvénients :
- la longueur du trajet : forcément, on ne peut pas rivaliser avec l’Eurostar
- les nombreux arrêts peuvent être gênants la nuit
- les chauffeurs ne parlent pas français du tout (Megabus est une compagnie anglaise)
C’était parti pour une journée de folie…!
18 Commentaires
En bas, c’est une photo du chauffeur ?
Haha, oui, il lui manque la casquette!
ah non pas du tout adepte, je trouve ça trop fatigant, je mets une journée à m’en remettre … mais je l’ai fait une fois étant « jeune » ! le prix est bien sûr tout à fait attractif. Je ne savais pas qu’Eurostar faisait des tarifs différents pendant et hors vacances scolaires. Si tu achètes ton billet très à l’avance (style prem’s) tu as un tarif un peu moins cher.
Oui, on avait déjà regardé, mais l’avion reste toujours la solution la moins chère au final, mais pas la plus rapide^^!! Ca va, je récupère encore bien, par contre, je n’en dirai peut-être pas autant dans quelques années!!:)
J’avais pensé à utiliser le bus pour aller à Londres (j’y vais en novembre), mais comme on est de Bretagne avec mon copain, ça nous aurait pris beaucoup trop de temps de trajet. J’ai encore mon souvenir de voyage en Andalousie il y a quelques année, 38hde bus… C’était très éprouvant.
38h de bus, c’est long effectivement…Là, quelques heures de nuit, ça passe facilement^^!
Viens en ete la prochaine fois 🙂 C’est marrant avec ID bus on a ete controle qu’a l’entree au Royaume Uni, pas a la sortie. Vu qu’ils ne font pas partie de l’espace Schengen je pensais que les controles auraient lieu a l’aller et au retour, vu qu’on a rien eu a l’aller j’ai cru qu’il y avait un probleme au retour :p
C’est rigolo tiens… Et vous aviez pris le ferry à l’aller et au retour?
Je suis tentée de venir pour les soldes, mais ma carte bleue n’appréciera pas le trajet je pense!
Tu as de la chance de t’endormir rapidement je pense que j’aurai vécu l’enfer. En tout cas je ne connaissais pas mégabus c’est une découverte 🙂
🙂 C’est un peu moins cher qu’ID BUS je crois, après il y a peut-être moins de services (pas de wifi etc!)
Ça me rappelle le voyage en bus que j’avais fait de Toronto à New York… avec le réveil pour la douane au milieu de la nuit :). Par contre, en plus, j’avais le droit au voisin bizarre :p.
A l’aller, j’étais avec mon copain (c’était donc lui qui avait une voisine bizarre 😉 )
Salut Chloé, merci pour ce témoignage! J’ai récemment vu des trajets à 12euros aller-retour. Incroyable! Mais de nature un peu suspicieuse, je me demande s’il n’y a pas d’autres frais?
🙂
Aucun pour nous, écoute!:)
C’est juste qu’on ne bénéficie pas du même confort que dans les bus ID bus^^
Oh ça me rappelle les nombreux trajets Megabus que j’ai fait pour faire Cardiff >>Londres 🙂 Tarif imbattable ! et les sièges sont confortables, je m’endormais à chaque fois 🙂 Mais le trajet ne durait que 3h/4h.
Merci beaucoup pour cet article détaillé qui m’aide à me décider sur mon trajet. Je comptais faire Londres-Edimbourg mais voulait un bus couchette, apparemment ce n’est pas le cas. Mais d’un côté pour ce prix on gagne du temps et de l’argent à la place du confort.