My Sweet Barcelona #6 Jour 3 et Parc Guell

La première fois que j’ai foulé les allées du Parc Guell , j’avais 13 ans, et j’étais en 4ème.

Il ne me reste aujourd’hui que quelques flashes de cette journée: des mosaïques, des bancs chatoyants, des rambardes totalement allumées, la maison d’Hansel et Gretel, un curieux lézard. A mes yeux d’enfant, le Parc Guell formait un immense labyrinthe de couleurs et créations plus abracadabrantes les unes que les autres. C’est à cause de ces quelques images de « petite fille », finalement un peu faussées, que la désormais adulte a été un peu déçue. Un peu moins spectaculaire, un peu moins fantasmagorique que dans mes souvenirs, le Parc Guell a néanmoins réussi à me surprendre et m’enchanter^^!

 

 

8h30, nous voici aux portes du parc.

Nous avons réservé nos places à l’avance, et gagné le site en métro. Je me suis même payé le luxe de presser Aymeric lors des dix minutes de marche qui nous séparaient de l’entrée, pour ne pas « être en retard ».

Arnaud nous a prévenus avant notre départ: le pays des merveilles de Gaudi est très convoité, près d’une heure d’attente accable les badauds qui se pressent à sa porte.

 

 

Oui, mais pas en février, en fait. Nous sommes les premiers dans le parc… Ses allées n’attendent que nous, le calme est saisissant, ce vide inattendu troublant. C’est à peine si les gardiens jettent un oeil à nos tickets. La douce lueur du soleil levant éclaire nos pas, diffusant quelques touches ocres ça et là sur notre passage. Le crissement des graviers, le pépiement de quelques oiseaux, des airs de printemps.

Une autre Barcelone nous ouvre ses portes…

Ni secrète, ni préservée, mais féerique et moins bouillonnante.

 

 

Nous apprécions à leur valeur, je crois, ces quelques minutes de répit qui nous sont offertes.

Moins d’une heure plus tard, ici, les bus feront halte, les objectifs photos se presseront les uns contre les autres -entre deux ipads, et une masse de touristes se bousculera autour de la « célèbre » salamandre. Oui, celle-ci, que j’ai réussi à immortaliser sans personne à ses côtés.

Pendant ce temps, sur un air de Grease, les petits élèves espagnols de l’école accolée se dandinent de classe en classe. On devrait faire pareil dans nos écoles, tiens! Non?

 

 

La visite de « l’espace monumental » est désormais payante (8euros). Certains trouveront le prix cher payé,  mais sa détérioration le serait encore plus, me semble-t-il, puisque les fonds récoltés ont pour vocation d’oeuvrer à la conservation des monuments du Parc…

 

 

De fait, l’escalier du Dragon mène aux 86 colonnes ondulantes et décalées (au sens propre comme au sens figuré) de la Salle Hypostyle. Les voûtes sont incroyables, les faïences qui les couvrent mirobolantes… Le tout est un peu moins spectaculaire que dans mes souvenirs, mais non moins fascinant.

 

 

Nous montons quelques marches, et pénétrons au coeur de la zone monumentale du Park Güell.

Là, j’ai du mal à quitter cette grande esplanade, ce Théâtre Grec rebaptisé moins poétiquement Place de la Nature… Là, on surplombe Barcelone.

Là, je resterais des heures à admirer et photographier chacune de ces petites mosaïques si harmonieusement disposées, sans hasard, ces petites perles de rêverie, ces reflets d’émeraude, ces mélanges extravagants, ces doux témoignages du génie de Gaudi… Je ne m’en lasse pas, mais il n’en est pas de même pour Aymeric, effaré de mes va-et-vient d’un point à l’autre de la terrasse^^!

Encore un peu, et je m’attablerais bien ici pour prendre le thé en compagnie d’un lapin, d’un chapelier fou ou d’une petite souris…

Le panorama sur la ville est spectaculaire, et, de bon matin, nacré de rais rosés. A cette heure matinale, les jeux de lumière baignent notre balade d’une aura follement romantique!

 

 

 

 

 

L’heure tourne, le soleil aussi. Peu à peu, les bancs s’emplissent d’autres touristes, le portable fiévreusement tendu au bout de leurs bras, désireux d’immortaliser de la même manière que nous il y a quelques minutes leur passage dans le monde fantastique de Gaudi.

Certains resteront moins d’une heure ici, et si effectivement le site n’est pas immense, il ne s’offre qu’à ceux qui le découvrent sans se presser. Ceux qui osent l’arpenter plus en avant, s’aventurer dans les Jardins d’Autriche, grimper les allées boisées qui surplombent la Place de la Nature, traverser le portique de la Lavandière, se perdre dans ces sentiers qui ne semblent mener nulle part, humer leur essence, caresser du bout des doigts ces feuillages charnus, prendre le pouls battant de cette colline qui ne demande qu’à se dévoiler…

 

Ces rêveurs fous.

 

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Conseil:

 

On ne le répétera jamais assez , mais réservez vos places en ligne à l’avance, le site est plus que convoité et le nombre de visiteurs dans le parc régulé!

Si vous êtes un peu agoraphobe ou préférez avoir le parc rien que pour vous, privilégiez les horaires d’ouverture, ou de fermeture!

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Se rendre au Parc Güell:

 

• En taxi: moyen le plus rapide mais également  plus cher
• En bus: avec le bus 24 qui part de la Plaça Catalunya et passe par le Passeig de Gràcia, notamment.
• En métro, comme nous, en descendant à Lesseps (en bas du parc, une vingtaine de minutes de marche en grimpette est donc nécessaire) ou Vallcarca (en haut du parc)!

 

Belle journée!