Lors de notre séjour aux Canaries, ma mère et moi avions opté pour faire une petite escale sur une troisième île de l’archipel : Lanzarote.

Après quelques jours sur l’île de Gran Canaria, puis celle de Tenerife, nous avons à nouveau emprunté le ferry, pour rejoindre cette nouvelle île.

La traversée de Santa Cruz de Tenerife à Arrecife est opérée plusieurs fois par semaine, mais la plus courte dure environ 9 heures!

Lanzarote est en effet la plus septentrionale et la plus orientale des îles Canaries.

Nous avions ainsi choisi de voyager de nuit, et réservé une cabine, afin d’optimiser au maximum notre temps sur place. Quel souci d’organisation, quel sens du détail, non? Sauf que… Ah oui, suite à une léééégèèèère erreur lors de notre commande (nous nous étions comme qui dirait trompées de date), nous avons passé la nuit sur… un siège, en plein coeur du « salon » du bateau. Oups! (Je vous épargne la scène du navire qui lève l’ancre sous l’oeil éberlué de ma mère encore sur le quai, que je cherche quant à moi paniquée sur le pont, car les employés de la compagnie m’ont assuré qu’elle était bien à bord, après m’avoir échangé nos tickets… Bref! )

Confort rudimentaire oblige, et encore sous le coup de l’émotion, nous avons peiné à trouver le sommeil… Sommeil dont nous avions bien besoin après trois jours de fiesta carnavalesque sous nos fenêtres à Santa Cruz!

C’est donc au lendemain de cette nuit mouvementée que nous avons accosté à Arrecife. Un peu déboussolées, nous commencions à nous renseigner sur les lignes de bus à emprunter pour gagner le centre-ville, quand un couple d’allemands nous a accostées pour nous proposer de partager un taxi avec eux. La journée s’annonçait moins éprouvante que celle de la veille, d’autant plus quand nous avons constaté que, heureuse coïncidence, nous nous rendions dans le même hôtel. (Enfin une bonne nouvelle!)

De bon matin, bien décidées à profiter de notre journée, nous avons ainsi déposé nos quelques bagages dans le petit studio que nous avions réservé (aux bonnes dates), avant de nous renseigner sur les moyens de gagner le parc Timanfaya, que mon père nous avait chaudement recommandé, pour son côté dépaysant qui l’avait marqué quelques années auparavant.

Bienvenue à Lanzarote

 

Se rendre au parc Timanfaya

 

Il semblerait, si vous n’avez pas loué de voiture sur place, que plusieurs deux options s’offrent à vous pour rejoindre le parc Timanfaya depuis Arrecife.

 

* L’excursion. Evidemment, vous connaissez mon côté anti-excursion-je-me-débrouille-toute-seule-et-je-préfère-me-balader-à-pieds-sans-attendre-un-groupe-de-cinquante-touristes-en-mode-troupeau-de-moutons-pour-un-prix-exhorbitant.

Pourtant, pour le coup, comme le parc Timanfaya s’explore de toute façon en bus, choisir cette option n’est pas forcément un mauvais calcul et évite la route, les embouteillages, le tohu-bohu dans un parking minuscule…

 

* Le taxi. Et manifestement, cette solution est loin d’être privilégiée par les touristes, vous allez tout de suite comprendre pourquoi.

Car quand ma mère et moi sommes fatiguées, nous inventons plus ou moins une troisième option pour aller au Timanfaya. Pas forcément la pire, pas forcément la meilleure.

 

* Le bus.

Un jour férié. Oui. Quand deux bus seulement circulent sur toute la journée. On nous a assuré à l’accueil de la gare routière qu’il n’était pas compliqué de se rendre au parc Timanfaya en bus. Effectivement, comme toutes les îles de l’archipel, Lanzarote possède un réseau très développé, du nord au sud et d’est en ouest. Ah, pardon, j’oubliais: une PETITE partie de l’île n’est pas desservie… Ah oui, le parc Timanfaya 😀 !

Une ligne (je ne saurais plus vous dire laquelle) lie cependant Arrecife à Yaïza, le village le plus proche du parc !(très mignon ceci dit).

A 6/7kms.

Ou plus…

…que nous avons parcourus à pieds (aller ET retour), car nous n’avons plus croisé aucun taxi! Voilà voilà… Quoi de plus agréable après une bonne nuit blanche 😀 !

Et pourtant, pour le coup, cette balade quelque peu inattendue et éprouvante nous a plongées plus que quiconque en plein coeur des montagnes de feu, et nous a subjuguées. Perte de temps ou au contraire incroyable immersion, je ne saurais vous dire.

 

 

Timanfaya et montagnes de feu

 

Venons-en tout de même au sujet qui nous intéresse.

A l’ouest de Lanzarote, le Parc national de Timanfaya compte parmi les curiosités incontournables de l’île. Cette vaste zone de 5 000 hectares abrite notamment les montañas del Fuego (montagnes de feu) qui sont encore le siège d’activités volcaniques, après avoir été touchées par de spectaculaires éruptions aux XVIIIe et XIXe siècle, qui ont drastiquement changé la morphologie de l’île.

 

Aujourd’hui, un quart de la superficie  de Lanzarote est resté pratiquement englouti sous un épais manteau de laves et de cendres et plus de 300 cônes volcaniques hérissent encore l’île la plus mystique des Canaries.

Seules quelques espèces parviennent à survivre au coeur de ce paysage sans vie décliné en camaïeux d’ocre, de rouge et de brun et de ces amas de lave solidifiée. Impressionnant, et stupéfiant, comme si la nature n’avait pas encore réussi à reprendre ses droits dans cet environnement désertique parsemé de fumerolles et où les volcans ne dorment que d’un oeil…

A une dizaine de mètres de profondeur, la température s’élève déjà à 600°C…

 

 

 

Un décor lunaire

 

Les lieux se visitent principalement en autocar, comme je l’ai expliqué plus haut.

La Ruta de les Volcanes, aménagée au coeur de ces paysages lunaires et volcaniques, est ainsi incluse dans le droit d’entrée au parc. Des bus partent environ toutes les demi-heures, le trajet dure une trentaine de minutes, mais il est difficile de prendre quelques clichés du moment avec les vitres et le véhicule en mouvement.

Quelques sentiers de randonnée ont également été aménagés, si vous disposez d’un temps suffisant sur place pour profiter des lieux…

Il est également possible d’arpenter une partie du parc en chameau, mais suite au scandale qui a secoué l’Espagne il y a quelques jours (un cheval est décédé, épuisé d’avoir tiré des centaines de touristes en calèche), je ne saurais vous conseiller cette solution… (Bien que les chameaux soient trop mignons!)

 

 

Quelques photographies du Timanfaya

 

 

 

J’espère que cette découverte vous a intéressés! Bonne journée!