Road-trip en Croatie: Les chutes de Krka

Je m’efforce de vous raconter nos aventures croates de manière chronologique et cohérente, mais pour être tout à fait honnête, je me languissais d’écrire les pages de mon récit consacrées à Krka (prononcer Keurka, mot compte double au scrabble) !

Krka… L’un des parcs nationaux les plus célèbres en Croatie. Après Plitvice, évidemment.
A l’heure où nous dirigeons vers Krka, je n’ai d’ailleurs pas encore intégré le « jardin du diable » à notre itinéraire: souvenez-vous, nous logeons à Split: l’aller-retour vers Plitice s’avère fastidieux, une petite folie. Maigre compensation ou pas, j’ai tout de même très hâte de découvrir Krka, à 1h seulement de Split ou de Trogir, que nous avons visitée ce matin.

Le parc est connu pour ses célèbres chutes d’eau au pied desquelles il est possible de se baigner. Rendez-vous compte: de « vraies » cascades imposantes, comme « à la télévision », sous lesquelles se rafraîchir, avec un regard de braise et les cheveux au vent. Une vraie pub Ushuaïa. (non non, n’y voyez aucune publicité dissimulée ^^’!) J’extrapole un peu, évidemment, par souci de sécurité, une zone de baignade a été délimitée, et pour le côté « seul au monde », on repassera :)! Mais c’est vrai que, comme souvent avant de partir en vacances, j’avais regardé très peu de clichés croates pour me préserver de cette impression de déjà-vu et rester sensible à la magie de la surprise et la découverte. A Krka, j’ai été gâtée!

 

 

Deux entrées permettent d’accéder au parc, l’une se trouvant à Skradin, l’autre à Lozovac. Les deux se valent en terme de distance pour nous, mais j’ai une énorme préférence pour la première, depuis laquelle on accède au parc par bateau… (le prix est inclus dans le billet d’entrée). Le choix est vite fait. Le village est tout petit, on se gare sur un parking « privé » payant. (Sous-entendu, un lopin de terre surveillé par quelques locaux sur une chaise de camping). Aucun panneau n’indique la direction de l’embarquement, mais nous le trouvons relativement  facilement.

 

 

L’été, les traversées sont régulières, toutes les demi-heures environ. Un premier ferry « lève l’ancre » sous notre nez, et Aymeric a à peine le temps d’aller acheter une glace que le deuxième amarre. Aucun ticket ne nous est demandé, nous nous posions justement la question. On se précipite sur le pont, et quelques selfies plus tard, nous voici partis.

 

En avant pour Krka!

 

 

 

La balade sur l’eau est paisible, le remous délicat, les paysages splendides, les camaïeux de verts à se damner, le soleil un peu oppressant, car, comme à mon habitude, j’ai tenu à m’asseoir en plein soleil. (Je reprends des forces, l’été, en Picardie, monsieur se fait parfois désirer). Je suis subjuguée, à tel point que j’en arrive même à poser l’appareil photo, pour admirer de visu le spectacle de ces arbres illuminés.

Doucement, nous nous dirigeons vers une des quelques annexes du Jardin d’Eden sur Terre. Une  annexe malheureusement pas mal convoitée en juillet…^^

 

 

L’instant est magique, reposant, hors du temps, et bien trop rapide à mon goût! A peine une vingtaine de minutes plus tard, nous accostons à l’entrée du parc.

 

 

A la sortie, tout le monde se presse, se précipite vers le cabanon qui délimite l’entrée du parc. Nous prenons le temps d’observer la carte de ce dernier, et le petit circuit de randonnée qui permet de se l’approprier. Car Krka, je tiens à le préciser dès maintenant, ne se limite pas à ses cascades… contrairement à la pensée de pas mal de gens. Non, Krka est un entrelacement de cours d’eau et de petits rouleaux, des eaux claires, limpides, des figuiers qui embaument… Une véritable oasis, à appréhender à pieds, d’allée en allée. Le parc s’étend sur plus de 109 km2 !

 

 

Comme nous le constatons après avoir acquitté notre billet d’entrée et nous êtres délestés de 150Kn chacun (environ 20 euros), la plupart des passants s’arrêtent cependant au premier ponton. Par Skradin, le clou du spectacle ouvre le bal. Par Lozovac, quelques kilomètres de marche permettent de s’y préparer.

 

Masse de baigneurs ou pas, je suis bouche bée. Les touristes en été, c’est un peu le jeu, quand tu es professeure des écoles et ne voyages que pendant les vacances scolaires. Alors j’enfile mon filtre « ébahissement », mon cache « touristes », et je reste là, à mitrailler cet incroyable miracle de la nature sous toutes ses coutures. Jamais je n’avais pu observer de si belles cascades, et je saisis la chance que j’ai de me trouver ici, toute émerveillée.

 

 

Pour être honnête, je suis même un peu réticente à m’y baigner. Je n’aime pas trop laisser mes affaires seules, et l’eau a l’air assez fraîche. (Je suis une grande frileuse). La promenade au cour même de cette immense forêt me convaincra cependant de changer d’idée et de plonger sans hésiter pour me rafraîchir dans cette piscine version améliorée^^!!

 

 

50 nuances de verts

 

La dite-promenade n’est pas très longue. 1h, 1h30 pour les blogueurs et photographieurs fous. Lors des premiers mètres, je me surprends à trépigner. Un groupe d’allemands en visite guidée occupe tout l’espace, nous bloque le passage et nous oblige à faire du sur place.

On ne perd pas l’occasion de les doubler, on marche, vite, vite sur le sentier, pour les semer. La course s’engage, sur un sentier qui n’appartient plus qu’à nous désormais.

Car, comme vous pouvez le constater, à cette heure chaude de la journée, tout le monde est resté en bas.

 

 

La balade est plaisante, clairement moins étouffante que lors des premières dizaines de mètres…  Rêve, réalité se mêlent dans cette petite bulle de nature où la végétation, gardienne de ses secrets, a repris ses droits. Mon esprit se perd, s’évade, imagine la vie cachée derrière ces branchages.

Charme discret, authentique, la magie opère…

 

 

 

Ô jolie Croatie… Si surprenante et colorée…

 

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Si vous l’avez manqué         

 

 

Aperçu croate: ici ou ici

 

Tous mes conseils pour un séjour réussi en Croatie: ici

 

Notre premier jour en Croatie: ici
Trogir :

 

On se retrouve bientôt avec la suite de nos aventures!