[Cet article sur nos 5 jours dans le Lot fait suite à une collaboration avec Lot tourisme. Je les remercie pour leur organisation et pour cette invitation qui n’entache en rien ma liberté éditoriale.]
Durant les vacances de la Toussaint, nous nous sommes rendus 5 jours en Occitanie et plus précisément dans le Lot , pour un séjour haut en couleurs, et en saveurs !
Organisé autour des méandres de ses rivières, découpé en vallées aussi sauvages qu’authentiques, le Lot a de suite su nous toucher… et nous fasciner.
On ne rentre pas indemne d’un tel week-end… Nous avons vécu dans ce petit territoire de France aussi touristique que méconnu , et parfois oublié, des moments forts, marquants, émouvants… palpitants.
Nous avons notamment remonté le temps, redécouvert notre histoire, si riche, si complexe, si mystérieuse encore. Des premiers hommes aux valeurs et problématiques actuelles en passant par l’ère médiévale, période prospère et encore aujourd’hui si présente est importante dans le paysage lotois, nous avons marché sur les pas de nos ancêtres, des grands personnages du Lot, et de leurs fabuleuses découvertes ou créations. Au passage, nous avons côtoyé de véritables artistes… les premiers, les contemporains , les omniprésents dans la région… et -mes préférés ?^^’- ceux de l’assiette.
Et puisqu’il ne faut pas vivre dans le passé mais cueillir l’instant présent, nous avons également profité de chaque belle rencontre, et été contaminés par un curieux virus qui semble animer les habitants du coin. Une maladie très contagieuse… dont les premiers symptômes sont un comportement fiévreux, une voix mue par la passion, des yeux rêveurs. Soyez vigilants… La maladie d’Amour… pour sa région… n’épargne personne ici !
Intemporel, somptueux, chaleureux, culturel, secret, authentique, romantique, et gourmand, le Lot est une destination complète , qui ne pouvait que nous séduire …
Voici ainsi le récit de notre séjour agrémenté de quelques conseils pour partir à sa découverte….
Plus d’informations sur le site de l’Office de Tourisme du Lot
Itinéraire : les grandes lignes de ce road-trip. 5 jours dans le Lot (en amoureux)
Jour 1 : arrivée à Brive pour nous
Nos visites : les plus beaux villages de France : Carennac, Loubressac, Autoire
Nuit : Cabane de Cantecor, Alvignac
Dîner : l’Estanquet, Rocamadour
Jour 2 : Autour de Rocamadour
Nos visites : le gouffre de Padirac, la ville de Rocamadour, la randonnée des vallées de l’Ouysse et de l’Alzou
Déjeuner : pique-nique avec les produits de la ferme La Borie d’Imbert
Nuit & dîner : Manoir des Tuileries, Rouffilhac
Jour 3 : Le pays de Gourdon
Nos visites : grottes de Cougnac, maison du Piage, visite guidée de Gourdon
Déjeuner : Auberge de la Ferme du Château Vieux
Nuit & dîner : Manoir des Tuileries, Rouffilhac
Jour 4 : Vers Cahors, à travers les vignobles
Nos visites : Abbaye de Léobard, musée Zadkine aux Arques
Les jolis villages traversés : Salviac, Cazals, Puy l’Evêque, Belaye, Albas, Douelle
Déjeuner : Le Caillau – Vire sur Lot
Dîner : restaurant Le Marché – Cahors
Nuit : Best Western Divona – Cahors
Jour 5 :Cahors
Nos visites : le pont Valentré, le marché de Cahors, la Cathédrale, les Rives du Lot, quelques jardins secrets
Se rendre dans le Lot
Pour vous rendre dans le Lot, plusieurs solutions s’offrent à vous :
- La voiture, évidemment, mais cela faisait un peu de route pour nous !
- L’avion : vous pouvez atterrir à Brive la Gaillarde (à une heure de voiture de Cahors par l’autoroute, 1h30 par la nationale, à titre indicatif…). Ce n’est cependant pas la solution la plus écologique.
- Le train ou le TGV, vers Brive ou Cahors. Nous avons personnellement opté pour le train, solution bien qu’un peu plus longue, plus pratique et économique pour nous. Les allers- retours nous sont revenus à moins de 100 € par personne au départ de Saint-Quentin. À titre indicatif, en train, il faut compter 4 heures de trajet entre Brive et Paris.
Une fois arrivés à la gare de Brive la Gaillarde, nous avons récupéré une voiture chez Avis pour sillonner le département en toute liberté et en toute sérénité.
Vue depuis les hauteurs de Rocamadour
Les clés d’un voyage réussi. Itinéraire détaillé : que faire en 5 jours dans le Lot : toutes nos activités !
Au coeur de la vallée de la Dordogne: que faire?
Visiter les plus beaux villages du Lot, dans la vallée de la Dordogne, et prendre un apaisant bain de couleurs.
Fraîchement arrivés à Brive-la-Gaillarde, nous avons récupéré notre voiture de location et pris la direction de Carennac , histoire de consacrer notre première après-midi dans le Lot à la découverte de ses plus beaux villages.
Le premier d’entre eux, Carennac, a d’emblée été pour nous un véritable coup de cœur. Situé dans la vallée de la Dordogne, côté Quercy, le petit bourg d’à peine plus de 400 habitants, situé sur une terrasse rocheuse, semble tout droit tiré des contes de fées… Un peu hors du temps avec ses maisons Renaissance aux fenêtres sculptées, ses toitures brunes et sa végétation chatoyante, le village s’articule autour de la Dordogne qui coule en contrebas et de son ancien prieuré clunisien du XIe siècle.
En son sein, nous avons particulièrement apprécié l’église Saint-Pierre et son atmosphère intime, ainsi que ses chapiteaux sculptés ornés d’entrelas et d’animaux fantastiques.
On comprend rapidement pourquoi Fénelon s’est installé à Carennac après en être tombé sous le charme.
Le jour de notre passage, les jolies couleurs d’automne sublimaient les couleurs du village…
Nous n’aspirions qu’à une chose : nous poser au soleil en terrasse, profiter des températures douces et du calme ambiant ! Carennac est l’un des plus beaux villages qui m’ait été donné de voir jusqu’à présent.
Nous avons alors repris le volant pour Loubressac. Chez nous, tous les villages semblent porter le suffixe «court » ; dans la vallée du Lot et de la Dordogne, le « ac» prédomine. D’après ce que j’ai pu comprendre, l’origine de ces noms remonte à l’époque gallo-romaine.
J’ai tout de suite été séduite par la configuration particulière des villages du territoire, qui tutoient généralement le ciel du haut de leur promontoire. Pointant çà et là, ces petites cités perchées offrent ainsi à leurs visiteurs une vue plongeante sur les vallées, et parfois les châteaux, qu’elles surplombent. Un véritable dépaysement et un total enchantement !
Loubressac n’a pas fait exception à la règle et nous avons adoré nous perdre dans son labyrinthe de maisons médiévales en pierres ocres, perçant le paysage de leurs toits pentus. Là encore, les couleurs automnales de certaines de ces bâtisses couvertes de lierre m’ont touchée en plein cœur, me faisant considérer le Lot comme une destination de choix en cette saison… Nous avons alors flâné sans but précis dans ce décor paisible et romantique, atteignant finalement l’église et le Château du village, avant de rebrousser tranquillement chemin et de récupérer notre voiture pour la dernière étape de la journée : Autoire.
Nous n’avons pas ressenti le même émerveillement à Autoire qu’à Carennac ou Loubressac. À sa décharge, les conditions n’étaient guère optimales pour laisser le charme opérer : le soleil se cachait déjà derrière la colline, et l’ensemble des rues était en travaux ! Leur accès était bouclé un peu partout par des barrières, et autant vous dire que nous n’avons pas vraiment pu quitter la rue principale.
Depuis Autoire, un petit sentier arboré mène à la plus haute cascade du Lot, mais nous étions attendus avant 18 heures à Rocamadour et n’avons pas tenté de nous y aventurer et de prendre du retard. Je vous le recommande tout de même^^ !
Plus d’informations sur le site de l’Office de Tourisme de la vallée de la Dordogne
Se planifier un petit week-end dans la cabane de Cantecor
Le lieu vaut à lui seul un week-end dans le Lot… Sur le moment, le mot « cabane » a quelque peu effrayé Aymeric, moins adepte que moi des logements insolites. La surprise n’en a été que meilleure pour lui , la cabane du Château de Cantecor étant probablement l’un des hébergements les plus agréables qu’il nous a été donné de tester, et un véritable havre de paix.
Je la comparerais à un petit chalet fondu dans les arbres, dans un environnement calme, bucolique et presque secret !
Du haut de sa colline, la cabane offre une vue imprenable sur la vallée et ses teintes mordorées en fin de journée. Nous nous sommes tranquillement installés dans notre vaste demeure, qui comprend notamment une belle salle de bain, un salon, une cuisine toute équipée (qui propose même un appareil à raclette !) et 2 chambres ! La première, au rez-de-chaussée, comprend 2 lits simples et s’adresse plutôt aux enfants ; la « parentale » occupe quant à elle l’ensemble du premier étage. Avec sa terrasse privative et sa décoration douce et soignée répondant au bois qui la constitue, elle nous a fait l’effet d’un cocon douillet, que nous ne voulions plus quitter.
J’ai délibérément attendu pour mentionner le clou du spectacle, la cerise sur le gâteau ou les copeaux de chocolat sur le cupcake -je vous laisse choisir, c’est comme vous préférez – : le jacuzzi privé sur la terrasse, avec une fois de plus un panorama unique, pour repaître ses pupilles de verdure et de beauté… Un véritable plus, qui a achevé de faire du premier jour de ce séjour un moment inoubliable et parfait.
Au passage, le logement est très bien situé, à 2 pas de Rocamadour, des villages évoqués ci-dessus et du gouffre de Padirac. Nous remercions Laure pour son accueil chaleureux et attentionné.
Explorer les entrailles de la terre : le gouffre de Padirac
La visite de ce lieu incontournable dans le Lot et en France plus généralement (le gouffre de Padirac est le premier site du monde souterrain français) n’était à la base pas prévue dans notre programme.
Il nous a cependant fallu improviser lorsqu’au matin du 2e jour, nous avons découvert la brume qui nous enveloppait. Notre visite de Rocamadour et notre randonnée des vallées de l’Ouysse et de l’Alzou s’annonçaient, sinon compromises, peu engageantes sous ce regard brouillé.
Sur conseil de Laure, et après un rapide calcul quant à la répartition horaire de la journée, nous avons décidé de fuir cette surface de la terre peu accueillante et de nous réfugier 103 m plus bas, dans ses entrailles. Bref, nous nous sommes rendus au gouffre de Padirac, également implanté en vallée de la Dordogne et sur le causse dans le Quercy, à quelques kilomètres de Rocamadour.
Au fond de cette immense cavité naturelle de 35 m de diamètre, s’épanouit autour d’une rivière un monde souterrain qui laisse rêveur et bouche bée.
Découvert le 9 juillet 1889 par Charles Martel (100 ans et un jour avant ma naissance, il se passe toujours de belles choses en juillet ou en 89… 😉 ), le site, ou du moins une infime partie de ce dernier (2,5 km), s’explore en partie en barque.
Vous pourrez être accompagnés au choix d’un guide durant 1h30 ou d’un audio guide… Je préfère généralement l’humain au virtuel, mais la visite guidée se tenait à 11 heures et nous ne désirions pas patienter un certain temps dans l’humidité ambiante, aussi avons-nous opté pour la visite libre et l’audio guide.
C’était peut-être finalement la meilleure solution, quand je vois le temps que nous avons passé sous terre à nous extasier de chaque détail de cette merveille de calcaire façonnée par la Nature et les millénaires.
La visite amène à marcher sur les pas de Charles Martel et met l’accent sur les différentes étapes et difficultés de sa découverte, dans les conditions propres à la fin du XIXe siècle.
Fascinant, émouvant, et presque irréel… On se sent téléporté dans un monde imaginaire… (en ce moment, je suis quelque peu plongée dans les mondes de Tolkien et le gouffre de Padirac pourrait tenir lieu de décor à certaines scènes !)
L’ensemble est fascinant. Mention spéciale à la salle du Grand Dôme et à ses dizaines de concrétions !
La randonnée des vallées de l’Ouysse et de l’Alzou
Classée espace naturel sensible, cette randonnée de 7,5 km (environ 2 heures de marche avec plusieurs arrêts photos pour nous) accessible à tous en dépit de son léger dénivelé est un petit bijou. Le sentier, au départ de l’incroyable résurgence de Cabouy, serpente sur les hauteurs du canyon de l’Alzou et permet de bénéficier de belles vue sur les vallées karstiques du Lot et sur ses prairies naturelles, tout en appréhendant la flore du site (érables champêtres etc.)
Pour ce, il vous faudra suivre le balisage jaune et vous chausser correctement, l’Alzou pouvant prendre l’aspect d’un véritable torrent en cas de fortes pluies. N’oubliez pas non plus d’apporter à boire… Je pense que l’été, la balade comporte beaucoup de zones exposées ! 😊
En parlant de soleil, à nouveau, les chatoyantes couleurs d’automne rougeoyaient là encore, pour notre plus grand plaisir, sur la végétation environnante. Il ne manquait que quelques rayons pour les illuminer !
Pique-niquer de bons produits locaux : se composer un bon panier-repas à la ferme de La Borie d’Imbert
Parfois, et plus particulièrement lorsqu’une journée s’annonce ensoleillée ou que nous avons inscrit une randonnée au programme, nous préférons emporter un panier repas ou un sandwich avec nous pour profiter du temps dont nous disposons.
La chèvrerie /fromagerie La Borie d’Imbert a mis en place une belle idée, celle de composer des paniers variés à déguster sur place ou à emporter, à base de produits du terroir élaborés sur place ou dans les environs. Chips artisanales, charcuterie, boissons artisanales, gâteau aux noix, Rocamadour… Tout y est pour organiser un déjeuner à la bonne franquette et local, mais également pour découvrir certaines spécialités de la région ! Personnellement, nous sommes régalés et recommandons l’adresse sans hésiter.
Monter sur les hauteurs de Rocamadour
Nous n’avions manifestement pas encore atteint notre quota de marche ce jour-là, et avons épuisé le reste de nos forces à Rocamadour . La belle cité médiévale accrochée à sa falaise est tout bonnement époustouflante lorsqu’on admire de l’extérieur… de jour comme de nuit !
Ses rues centrales, pourtant ancrées dans un autre temps, m’ont en fait un peu évoqué le Mont-Saint-Michel et moins subjuguée, de par leur aspect mercantile mis en exergue par des dizaines de boutiques. Il faut dire que ce haut lieu de pèlerinage attire les foules !
En automne, pour le coup, nous n’avons pas vraiment souffert d’un nombre important de visiteurs. Il faut cependant rendre à César ce qui est à César : le sanctuaire Notre-Dame est une petite pépite, tant par son architecture que par son aspect sacré.
Depuis le XIIe siècle, la « citadelle de la foi » accueille une foule hétéroclite de croyants venus prier la Vierge Noire abritée dans la chapelle Saint-Michel, vénérer le tombeau de Saint-Amadour … sur le premier palier de la ville, l’esplanade des sanctuaires.
De là, on peut ensuite emprunter un petit chemin de croix pour rejoindre le palais des évêques de Tulle. (Il est également possible d’y accéder via un ascenseur payant qui navigue d’un niveau à l’autre de la cité).
Vous l’aurez compris, je garde donc un souvenir mitigé de Rocamadour, partagée entre fascination et déception.
Où dîner à Rocamadour ?
Nous avons le premier soir diné à « L’Estanquet », un restaurant – bistro chaleureux, qui mêle cuisine traditionnelle et plats revisités, toujours faits maison. Les assiettes sont ainsi aussi gourmandes que savoureuses, et de qualité ! Je vous recommande l’effeuillé de bœuf ainsi que le tiramisu banane/speculoos. Le service est accueillant et rapide, je vous conseille tout de même de réserver si vous désirez tester l’adresse, cette dernière nous ayant paru très convoitée (c’est bon signe ceci dit !).
À noter : le lieu est très bien situé, à l’entrée de Rocamadour et à deux pas d’un parking gratuit le soir.
Dans le pays de Gourdon
Visiter la petite ville de Gourdon
Petite ville médiévale dominant les vallons de la Bouriane du haut de sa butte, Gourdon mérite amplement qu’on fasse un petit détour pour l’arpenter…
La cité féodale avait un rayonnement important au Moyen Âge du fait d’une grande tradition marchande. Les échoppes et petits commerces prospéraient dans l’enceinte des fortifications. Si ces dernières et le château ont été détruits au cours des siècles suivants, la vieille ville a su conserver son aspect médiéval… Les ruelles sinueuses s’enchevêtrent ainsi en un dédale incertain, rayonnant autour d’une place centrale hors du temps, où trônent notamment l’hôtel des Consuls et la majestueuse église Saint-Pierre. L’ouvrage de style gothique méridional, flanqué de 2 tours – clochers, semble vaste, spacieux. Son chœur orné d’un ensemble baroque de 6 grands tableaux en bois peint et sculpté, œuvre des frères Tournié qui ont beaucoup officié dans les édifices religieux de la région, est somptueux !
Même sous la pluie, la bourgade dégage un charme certain et j’ai adoré me perdre en compagnie de notre guide dynamique et passionnée, amoureuse de sa ville… merci Elisa !
Depuis la porte fortifiée de la rue du Majou, et après une petite halte au cœur de la chapelle éponyme pour découvrir là encore une boiserie des frères Tournié, nous avons tranquillement cheminé vers la table d’orientation de Gourdon, découvrant au passage quelques façades aussi belles qu’atypiques, datant pour la plupart des XVIIe et XVIIIe siècles et témoignant de la richesse des habitants de la ville à la Renaissance.
J’ai particulièrement apprécié les jardins du Sénéchal, une idée singulière et ingénieuse de revalorisation du patrimoine à travers la plantation de jardins médiévaux dans d’anciennes bâtisses en ruine, leur conférant ainsi une seconde vie !
Bref, nous avons particulièrement apprécié Gourdon et vous conseillons de lui consacrer une petite journée lors d’un séjour dans le Lot.
(Nous y avons aussi acheté de chouettes souvenirs gourmands concoctés dans la région, comme de l’huile de noix ou de la pâte à tartiner aux noix).
En vrac, à voir à Gourdon : la chapelle du Majou, la maison du Sénéchal où sont organisées des expositions temporaires, l’hôtel de ville, l’église Saint-Pierre, la rue Sourde (rue médiévale typique), les jardins du Sénéchal dans la rue Zig Zag, la porte de l’hôtel d’Anglars, la table d’orientation, la maison Cavaignac…
Eglise Saint-Pierre
La visite des grottes de Cougnac à Payrignac
Durant notre séjour, on m’a demandé quel avait été mon « coup de cœur », et je vous avoue qu’il n’a pas été facile pour moi de répondre à cette question, tant nous avons arpenté des lieux uniques et variés, passionnants et présentés par des passionnés au regard pétillant d’enthousiasme, et dont les mots ont su faire écho chez nous.
Mais s’il fallait vraiment retenir quelqu’un, mon coup de cœur a certainement été la grotte, ou plutôt les grottes, de Cougnac.
Le site comprend en effet deux cavités, l’une « classique », petite pépite aux concrétions délicatement relevées par un éclairage discret et tamisé ; l’autre, ornée de traces laissées par nos ancêtres du paléolithique supérieur : pas seulement des peintures rupestres, non, mais également des signes, des bris de stalagmites pour ouvrir un passage, et surtout, des interrogations, des frissons, et une certaine admiration.
La visite est intimiste, on progresse avec retenue dans cet espace laissé tel qu’il l’était il y a des dizaines de milliers d’années. On découvre, on analyse, on comprend mieux les spécificités d’un art rupestre bien plus abouti qu’on ne l’aurait pensé.
Et on se sent saisis, chanceux de pouvoir remonter à une vitesse follement vertigineuse l’échelle du temps, de contempler de visu ces représentations découvertes en 1952 seulement. Ce miracle ayant échappé aux millénaires et aux détériorations. Car ici, contrairement à Lascaux, vous marchez vraiment sur les pas des premiers hommes, dans les mêmes conditions (obscurité, obstacles géologiques et sol accidenté) et pas au cœur d’une reconstitution…
Pour en revenir au sujet qui nous intéresse, à Cougnac, vous ne trouverez pas de grandes fresques au sens propre du terme, mais des signes, des dessins de faune (cerfs, mammouths, bouquetins…) de taille imposante, mais aussi d’humains parfois réalistes, parfois tirés vers l’abstrait. Toutes ne datent pas de la même époque, mais suscitent un pêle-mêle d’émotions chez leurs visiteurs.
Je suis sortie songeuse et ébahie de cette visite passionnante à côté de laquelle vous ne devez pas passer !
Visiter la maison du Piage à Fajoles
L’espace muséal situé à Fajoles surprend au premier abord, de par sa petite taille… Il ne faut cependant pas se fier aux apparences… Comme sur un chantier de fouilles, et cela tombe bien, car il est en quelque sorte le prolongement de celui implanté au Piage, à quelques kilomètres de là, le dieu concentre sur un espace restreint une infinie richesse de secrets et de surprises.
Le Piage, fouillé depuis les années 60, est d’ailleurs connu dans le monde entier pour avoir démontré la coexistence des hommes de Neandertal et de Cro-Magnon !
L’espace permet d’appréhender au moyen de divers objets retrouvés sur le gisement, les modes de vie et le quotidien des chasseurs-cueilleurs de l’époque.
En compagnie de notre excellente guide, archéologue férue de Préhistoire, nous avons appris à lire, comprendre, et écouter l’histoire des objets et outils exposés… parfois bien moins anodins qu’il n’y paraîtrait… et pour certains, datés à des dizaines de milliers d’années… (D’autres sont bien évidemment des artefacts). Magique… La guide vous expliquera comment ils sont arrivés ici, et pourquoi également, il est possible de manipuler ces témoignages du passé ! Bifaces, dents, ossements humains, morceaux de parures préhistoriques… permettent ainsi de mieux appréhender les cultures de l’homme de Cro-Magnon et de l’homme de Neandertal, et de redécouvrir celui-ci sous un angle moins biaisé que celui auquel nous avons été habitués.
Nous n’avons pas vu l’heure (et les milliers d’années) passer, et je vous recommande sincèrement de découvrir le site en visite guidée.
Des ateliers ludiques et de qualité sont également proposés aux enfants dans un environnement reconstitué réaliste et modulable ! (Et pour avoir travaillé le sujet avec l’une de mes classes, je peux vous assurer qu’il les captive).
Un site hors des sentiers battus qui ravira petits et grands !
Découvrir le Musée Zadkine aux Arques
J’ai également beaucoup apprécié, lors de notre séjour dans le Lot, notre visite quelque peu brève sous la pluie du village des Arques et du musée Zadkine. Très influençable, il me suffit d’un guide aussi passionné que passionnant pour entrer pleinement dans le sujet.^^
J’ignorais pourtant tout de Zadkine, grand sculpteur russe du XXe siècle, récompensé par le prix de la meilleure sculpture à la biennale de Venise en 1950, avant notre venue aux Arques. J’ai adoré découvrir l’histoire de cet homme devenu sculpteur par accident, ses sources d’inspiration (la féminité, la mythologie, la musique, la Nature…), son style (le conclave, les éléments cubistes…)… et ses œuvres !
Ami des plus grands (Chagall, Amédée Ozenfants, Guillaume Apollinaire…), époux d’une artiste, elle-même peintre et poète, Zadkine modèlera tout au long de sa vie près de 600 sculptures en pierre ou en bois (pour 1/3 d’entre elles).
Le musée en comprend un certain nombre, étagées sur 2 niveaux… mais vous pourrez également en approcher d’autres, tels que « la France en cage » ou « l’Arlequin » dans les ruelles des Arques, ou dans son principal édifice ! Un Christ et une Pieta revisités et monumentaux siègent en effet au cœur de la belle église romane du village.
Si le personnage vous intéresse, et pour en savoir plus à son sujet, sachez qu’une exposition lui est en ce moment consacrée rue d’Assas à Paris.
Visite des fresques de Saint-André, en prolongement de la visite
Où dormir dans le pays de Gourdon ?
Lors de notre passage dans le pays de Gourdon, nous avons dormi deux nuits au Manoir des Tuileries à Rouffilhac. J’aurais du mal à établir un classement entre les 3 logements testés lors de notre séjour dans le Lot, tous étaient tout aussi incroyables que différents.
Une chose est sûre, vous ne pouvez explorer le territoire sans séjourner au manoir des Tuileries ! Cette bâtisse à une âme qui ne peut que vous transportez. La façade est tout aussi splendide que l’intérieur, qui a repris vie il y a quelques années lorsque Noëlla et Patrick, un couple belge, s’y sont installés. La demeure a été entièrement rénovée et redécorée sans être dénaturée, tout en gardant ce qui faisait sa singularité. Un sacré défi, brillamment relevé.
De manoir hanté, le lieu s’est transformé en château enchanté, et c’est très sincèrement le sentiment que j’ai ressenti en arpentant ses couloirs. La décoration est cosy, soignée, romantique à souhait… Mention spéciale à la salle de bains, aussi spacieuse que la chambre, et à sa baignoire (de princesse) unique et pailletée.
Et pourtant, en dépit des « apparences », Noëlla et Patrick, « châtelains» improvisés version XXIe siècle, nous ont accueilli sans chichis, avec chaleur, affection et générosité. Nous nous sommes sentis comme chez nous. Pour la petite anecdote, je me baladais dans la maison avec mes chaussons Harry Potter… autant vous dire que je me sentais plutôt à l’aise !
Nous avons également eu la chance de dîner deux soirs de suite sur place. Pour 30 € par personne, Noëlla et Patrick proposent en effet une table d’hôte comprenant l’apéritif (vins maisons, apéritif sans alcool, douceurs salées faites maison), les boissons, l’entrée, plat, le fromage et le dessert, le tout fait maison, de saison, élaboré avec les légumes du jardin et des produits locaux typiques de la région. Autant vous dire que je n’ai jamais pu venir à bout de cette quantité de nourriture pourtant plus que délicieuse ! Noëlla est une cuisinière hors pair, qui m’a inspirée et impressionnée. Je ne vous parle même pas du petit déjeuner (cake ou crêpes, confitures maison, viennoiseries…)
Je garderai un souvenir impérissable de notre séjour au manoir des Tuileries et de nos soirées conviviales en compagnie de nos hôtes et des autres résidents de la maison.
Pour un week-end de princesse : 95 € la nuit pour deux avec petit déjeuner.
À noter : la chambre d’hôte est très bien située, à deux pas de Gourdon et des sites cités plus haut.
Où manger dans le pays de Gourdon ? L’auberge à la Ferme du Château Vieux à Milhac
Entre Quercy et Périgord, l’établissement est quelque peu excentré, dissimulé, caché comme un secret bien gardé. Végétariens s’abstenir… amateurs de cuisine du terroir, vous pouvez y courir !
Le lieu est très populaire et fréquenté par les habitants du coin, ce qui est quelque peu révélateur, non ?
La décoration « à la campagnarde », le cadre bucolique, l’accueil simple et chaleureux, l’ambiance familiale… ne pouvaient conquérir. Le Lot, authentique. Épicurien. Gourmand. Serein. Accueillant
La pause ne pouvait qu’être appréciable dans ce restaurant de ferme.
Nous n’avons pas cédé à la tentation du menu (entrée – plat – dessert – café – vin pour une quinzaine d’euros) qui nous aurait à coup sûr mis KO par trois points. Ici, les assiettes sont aussi copieuses que savoureuses, et élaborées une fois de plus à base de produits frais et locaux.
On dira pas que le Lot n’a pas le goût des bonnes choses !
Bref, ne faites pas l’impasse sur cette adresse lors de votre venue dans la région !
Que faire vers Cahors – dans le pays de Cahors
La route des vignobles
Le Lot est également une région viticole, organisée autour du Lot et de ses méandres. La voûte qui relie Gourdon à Cahors permet de traverser les coteaux tout en découvrant certains des plus beaux paysages du département, même sous le déluge^^ !
Le chemin offre un grand défilé de vignes aux couleurs d’automne enflammées, et permet de traverser certains des plus jolis villages du Lot, tels que Puy l’évêque, Belaye, ,Albas, Douelle (et sa fresque de Chamizo).
La pluie était bien trop drue pour que nous nous y attardions, ce sera pour une prochaine fois !
Plus d’informations sur le site de l’Office de Tourisme de la vallée du Lot et du Vignoble
Où manger sur la route des vignobles : Le Caillau à Vire-sur-Lot
Après notre visite du musée Zadkine aux Arques, nous avons fait une halte au milieu des vignes au restaurant le Caillau, à Vire-sur-Lot.
Le cadre est bucolique, au calme… et le lieu, un ancien chai réhabilité en restaurant, superbe. La décoration intérieure, toute de bois et de pierres, est tout aussi rustique et j’ai eu un coup de cœur pour la belle cheminée en pierre qui doit encore plus réchauffer l’atmosphère lorsqu’elle est allumée !
L’adresse, tenu par un adorable couple d’anglais, mêle de fait plusieurs influences culinaires et propose des mets aussi originaux que savoureux, délicats et raffinés, et surtout, élaborés à base de produits de qualité ! (Décidément, on mange si bien dans le Lot !)
Des plats végétariens sont proposés, j’en ai d’ailleurs commandé. (Je ne suis pas végétarienne mais j’aime les alternatives à la viande^^).
Mon estomac se languit déjà du Trianon, avec son biscuit dacquoise noisette, son praliné feuilletine, sa mousse au chocolat et sa chantilly noisette. Un dessert imaginé pour moi, je ne vois que ça !
Visiter la ville de Cahors
Nous avons réservé une grosse demi-journée à la découverte de Cahors. « Capitale » du Lot, Ville d’Art et d’Histoire, Cahors conjugue les époques et les influences autour d’un riche patrimoine historique. Il est agréable de flâner dans le cœur de ville animé, notamment un jour de marché.
Au pied de la cathédrale Saint-Étienne, étals, producteurs locaux et gourmandises se partagent alors la place Chapou en une joyeuse cacophonie, offrant à leurs visiteurs senteurs, saveurs et convivialité. Nous en avons profité pour faire des réserves de miel artisanal pour l’hiver, avant de pénétrer quelques instants dans l’enceinte de la cathédrale Saint-Etienne, qui fête ses 900 ans cette année et est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Sa nef, surmontée de deux coupoles à pendentifs élevée à 32 m de hauteur, compte parmi les plus vastes de France. Impressionnant ! Les peintures du chœur et de la coupole occidentale (8 figures géantes des prophètes) sont tout aussi surprenantes… et plaisantes à contempler !
Cathédrale Saint-Etienne
Son cloître, chef-d’œuvre de l’art gothique flamboyant, accueille l’un des 25 jardins secrets de la ville… Le parcours correspondant permet de cheminer dans le centre médiéval et d’en découvrir les principaux monuments, tout en croisant au hasard des rues et des bâtisses ces petits bouts de verdure inspirée des jardins que l’on trouvait autrefois dans les abbayes et châteaux.
À Cahors, ne manquez pas non plus de vous promener sur le pont Valentré, que nous pouvions observer depuis la fenêtre de notre hôtel ! Piéton, le pont du Diable franchit le Lot à l’ouest de Cahors, et narre, tout au long de ses 172 m de longueur, son histoire à ses visiteurs : sa lente construction, qui aurait amené le maître d’œuvre à signer un pacte avec Satan, son rôle de protection avec ses 3 tours dont 2 étaient fortifiées de mâchicoulis… Le site, emblème de Cahors, est lui aussi inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, et nous avons adoré l’admirer sous tous les angles de plus près. Une fois de plus, à Cahors, comme dans le Lot, nous avons remonté les siècles jusqu’au Moyen Âge.
À voir/faire à Cahors (liste non exhaustive)le pont Valentré
- la cathédrale Saint-Etienne
- les jardins secrets
- se balader sur les rives du Lot
- le marché de Cahors (les mercredis et samedis matin)
- admirer le panorama depuis le mont Saint-Cyr
- se perdre dans le centre historique
Plus d’informations sur le site de l’Office de Tourisme de Cahors
Pont Valentré
Où manger à Cahors ?
Le marché :
Le nom est évocateur, prometteur d’une cuisine fraîche, saine, locale et de saison ! L’accueil est aussi chaleureux que celui proposé au niveau des étals. L’ambiance de ce petit restaurant, qui passerait presque inaperçu sur sa petite place, est cependant classe et intimiste, sans pour autant perdre en convivialité… Le sourire est de mise !
La carte est alléchante et surtout, originale ! Le chef ose, associe les goûts, les textures, les saveurs et les couleurs… pour un résultat gourmand et surprenant, à la hauteur de nos attentes ! Nous avons été conquis.
Le Dousil :
Bar à vins convivial implanté en plein cœur de la vieille ville, l’établissement propose également une belle variété de plats chauds et réconfortants les jours de mauvais temps (mais pas que !). Pour déguster un délicieux cassoulet, des tartines gourmandes à souhait, ou comme moi, un aligot savoureux, le lieu est tout trouvé !
Et ce, que vous ayez une petite une grosse faim. Le service est rapide, l’atmosphère sans chichis, les prix très abordables.
J’ai bien entendu craqué pour le moelleux au chocolat en dessert, je vous le recommande !
Où dormir à Cahors ?
Lors de notre séjour à Cahors, nous avons séjourné à l’hôtel Best Western Divona.
Nous avons encore passé un moment délicieux !
L’hôtel, un savant mélange de confort et de modernité, est situé sur les rives du Lot, et offre ainsi depuis chaque chambre, une superbe vue sur le pont Valentré.
La chambre est spacieuse, lumineuse, impeccable et équipée d’une literie de qualité. Le matelas est aérien, j’ai eu l’impression de dormir sur un nuage^^ ! Vous l’aurez compris, mon dos capricieux aura validé l’ensemble ! Le personnel est adorable et chaleureux, aux petits soins. La piscine intérieure est superbe, le petit déjeuner est frais et varié…
Bref, vous l’aurez compris, c’est un sans-faute et nous vous conseillons hôtel les yeux fermés !
Côté « pratique », celui-ci est situé à une dizaine de minutes à pieds du Vieux Cahors, et donne accès à un parking gratuit…
J’espère que cet article t’a plu et te sera utile!
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6 Commentaires
Ahhhh ce département, une vraie merveille ! Vous en avez fait de belles choses, je comprends que vous soyez tombés sous le charme 😉
Magnifique département et superbes photos! Nous y avons été il y a maintenant 3 ans mais avons gardé un très joli souvenir!
Superbe article! Quand on fait un tour dans ce département, on se sent toujours bien reposé avec de beaux souvenirs en retour. Vos photos sont absolument superbes! Bravo!
[…] Road-trip dans le Lot: 5 jours , de Rocamadour à Cahors. Que faire? | My sweet escape […]
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Très bel article avec de belles photos ! Pour des vacances en famille le Camping 5 étoiles Dordogne La Paille Basse https://www.lapaillebasse.com vous propose un hébergement au cœur de la nature.