Jolies appellations pour un quartier qui ne les déméritent pas… Au risque de casser tout romantisme, sachez juste que celui-ci doit  son nom à l’hospice des vérolés, construit par François 1^er pour accueillir les personnes et les militaires atteintes de syphilis, également appelée le « mal français ».

A l’époque, qui aurait songé que Petite France connaîtrait aujourd’hui un tel succès aux yeux de ses visiteurs de tous horizons et à ceux des strasbourgeois…

Je n’avais jamais entendu parler de Petite France jusqu’à il y a un an ou deux, dans une discussion entre amis… Par curiosité, j’avais jeté un œil aux photographies  proposées sur Internet pour agrémenter la description de ce quartier, et n’avais en tête que quelques images de rues au bord de l’eau,  fleuries et colorées, composées de maisons à colombages. Je ne me suis ensuite plus penchée sur la question jusqu’au moment où mes parents et moi avons mis les pieds à Petite France, lors de notre escale à Strasbourg.

Effectivement, je n’avais pas vraiment eu le temps de planifier notre week-end à Strasbourg avant notre départ, ayant déjà du mal à concilier durant ces premières semaines de rentrée mon travail , ma vie sociale, et ce loisir qu’est le blogging … ^^ Je m’imaginais  avoir le temps de jeter un œil  à tout cela à bord, et finalement… Non. ^^ Manœuvrer un bateau demande tout de même un minimum d’investissement,  et nous passions la grande majorité de nos journées sur le pont, désireux de ne pas perdre une miette des paysages que nous traversions. (Exception faite de  grosses averses qui nous ont plusieurs fois poussées, ma mère et moi, à nous retrancher dans nos « appartements ») Nos soirées étaient plus calmes, mais malheureusement, je ne disposais pas d’un réseau suffisant pour accéder à autre chose qu’à mes mails … (Ceux qui me suivent sur facebook n’imaginent même pas le temps et la patience qui m’ont été nécessaires pour publier quelques photographies au jour le jour sur ce réseau^^)

Bref, ce manque d’organisation n’a pas  été bien  handicapant à Strasbourg, ville qui se découvre et se révèle au fil de nos pas, sans que l’on ait finalement à réfléchir à la direction que devraient prendre ceux-ci… Presque toute la ville se visite facilement à pieds : à titre d’exemple, Petite France est à une quinzaine de minutes de la Cathédrale…

Aujourd’hui, quelques recherches sur ce quartier pittoresque classé au patrimoine de l’UNESCO m’ont apporté des informations plus concrètes que celles initialement inventées par mon imaginaire fantasque, et m’ont permis de comprendre pourquoi, lors de notre passage, ce quartier m’avait tant évoqué mon Saint-Leu amiénois.

Comme en témoigne le nom de certaines rues, pêcheurs, meuniers et tanneurs vivaient et travaillaient autrefois dans ce quartier  entièrement reconstruit à la fin de la Seconde Guerre Mondiale (tiens, tiens, cela me rappelle vaguement Saint-Leu, souvenez-vous 😉 … )

Les magnifiques maisons à colombage datent des XVIe et XVIIe siècles. Leurs toits pentus sont ouverts sur des greniers où séchaient autrefois les peaux… Pour le «côté fleuri »,  fin octobre,  on repassera ^^Le lierre sauve les meubles^^…

Plusieurs ponts permettent de passer d’une rive à l’autre de l’Ill, la rivière qui traverse Strasbourg et le quartier, donc. Les plus célèbres d’entre eux sont les Ponts Couverts, originellement bâtis en bois et recouverts d’une toiture. Vous pourrez y observer trois tours des anciennes fortifications de la ville, qui y sont situées…

A quelques mètres des Ponts Couverts, le barrage Vauban, autre témoignage de l’architecture défensive de Strasbourg, était censé fermer ses vannes en cas d’attaque et de ce fait faire monter le niveau de la rivière l’Ill, de manière à  inonder tous les terrains situés au sud de la cité, et les rendre infranchissables par l’ennemi.

Informations supplémentaires:

* Vous avez peut-être remarqué sur certaines de mes photographies des bateaux-mouches. Effectivement, des croisières sont organisées sur les canaux… Une autre manière de découvrir la ville et le quartier de Petite France.

* A lire: Une visite du quartier et de la ville de Strasbourg présentée par mon père ici.