L’ Arno se promène à Florence sur plus de 4 km, entre de grands boulevards aménagés le long de ses rives et appelés  « lungarnos« . Moins clément qu’il n’y paraît, le fleuve d’argent a nombre de fois quitté son lit et dévasté les bâtisses qui se trouvaient sur son passage au cours de son histoire.

Aujourd’hui, aucune trace ne subsiste de sa dernière crue en  date, il y a une cinquantaine d’années ; au contraire…

La promenade se révèle tranquille, et réellement plaisante…

Je l’ai dit et redit écrit et réécrit ici, à l’étranger, j’adore prendre mes marques et/ou palper l’atmosphère d’une ville en flânant  le long des rives du cours d’eau qui le traverse.

A contrario, à Florence, le cœur de l’animation se situe au centre-ville, et la balade permet de la fuir quelques instants… d’autant plus qu’aucun aménagement spécifique n’a été mis en place pour attirer les touristes  le long de l’Arno.

Ni plage artificielle, ni balades en bateau-mouche, ni voies bordées de palmiers ou que sais-je encore…  ne sont venus entacher la beauté des lieux. ^^ (Plutôt chouette, pour le coup !)

Seuls quelques  ponts (édifiés au Moyen-Âge, tout de même) permettent de passer d’un lungarno à l’autre. Car finalement, nul besoin d’attraction quand on sait que le Ponte Vecchio draine à lui seul 90% des visiteurs du quartier, au détriment des voies bordées  d’églises, de ruelles, de vespas, et de jolies façades colorées ; quelques peu délaissées! Dommage ! N’hésitez pas à longer le fleuve, même si la marche vous rebute, le jeu en vaut la chandelle^^…

Ruelles avoisinantes…

En permanence noir de monde, le Ponte Vecchio est assez singulier, puisqu’il a la particularité de soutenir des boutiques et des habitations (et des cadenas !). Il n’offre cependant  guère d’intérêt si votre budget joaillerie n’est pas très élevé… Sous l’ère des Médicis, bouchers et  poissonniers ont laissé place à leurs confrères bijoutiers… Toujours présents aujourd’hui.

Le  côté mercantile de ce célèbre monument ne m’avait pas tellement frappée lors de notre premier séjour. Il faut dire qu’en février, les visiteurs et n’aspirent peut-être pas à de longues balades le long d’un fleuve et se réfugient peut-être plus dans les musées et galeries.^^ L’été, le phénomène  est tout autre…

Les galeries du Ponte Vecchio

Au demeurant, c’est à la nuit tombée que le charme des lieux prend effet. Les rives se parent de leurs plus belles couleurs,  et mille lumières miroitent dans les eaux sombres de l’Arno…

Ce dernier devient alors le théâtre de rendez-vous amoureux ou de petits pique-niques /réunions improvisées entre amis. J’ai d’ailleurs eu une pensée pour les miens et pour nos déjeuners sur l’herbe avortés en raison du climat capricieux en Picardie.^^  

Adossés aux murets, les florentins reprennent leur dû, discutent avec animation et avec une gestuelle spontanée et une seule envie nous taraude : nous joindre à eux !

J’espère que la balade vous a plu:) 

Bonne journée!

Et pour relire mon abécédaire de Florence, c’est par ici…