Week-end en Belgique: Bouillon, Waterloo, Gand

Vacances de la Toussaint 2016: pour la première fois depuis des années, je n’aspire qu’à me reposer durant ces deux semaines tant attendues depuis la rentrée! Non pas que je ne me plaise pas dans ma classe, bien au contraire, mon petit espace commence à bien tourner et à foisonner de projets, mais je me bats toujours avec mes soucis de cervicales/dos, et c’est donc sur les rotules que j’entame ces congés. Alors, pour une fois, j’ai envie de dormir, oublier, paresser dans mon canapé, lire, bloguer, voir mes amis, me balader en forêt, aller au cinéma, somnoler sous mon plaid avec un thé…

Un programme plein de douceur, auquel j’ajoute tout de même une petite escapade en Belgique. Et  5 jours avant le grand départ, je me fais une entorse à la fête foraine, qui, jusqu’à la dernière minute, ajoute un zeste de suspense quant à l’annulation ou pas de ce week-end en semaine. (oui, j’aime bien l’expression week-end en semaine). (oui, bis: je vous raconte toute ma vie).

Et j’ai beau avoir peu voyagé, j’ai passé des vacances exceptionnelles, à arpenter ma Picardie, et profiter des petits plaisirs simples de mon quotidien. C’est donc la cheville en vrac (toujours la même, je vous inquiétez pas), et sans la moindre once d’itinéraire défini que nous avons pris la route. Le slow travel est hype, cela tombe bien,  mais je n’aime pas trop tous ces termes employés ça et là pour une question de tendance. Chacun voyage à sa manière, suivant son humeur, sa forme, également, ses envies… Je prends un exemple tout bête, mais quand durant mes vacances d’été, je pars deux semaines en Sicile, LE road-trip que j’attends depuis des mois, et qui m’a coûté une grande partie de mes économies, je profite tant que possible des moments sur place qui me sont alloués, et comptés, sans me reprocher d’être « consumériste » de lieux ou trop organisée. (Un grand mot, ceci dit, l’improvisation est plus mon fort). A contrario, parfois, j’ai besoin de me relâcher, et de voguer librement, sans contrainte de temps, dans les lieux que je visite. Bref, pour moi, l’important est d’écouter son coeur, son corps, et de suivre ses impulsions.

Voilà, une fois de plus, Tatie Chloé est partie dans ses divagations et s’est éloignée du sujet initial. La Belgique.

Il y a quelques mois, au salon des blogueurs voyage, j’ai gagné une nuit au Martin’s Grand Hotel de Waterloo (lien ici). Je suis juste ravie, d’une part parce que j’adore la Belgique, les frites et les gaufres; d’autre part parce que je vais pouvoir me chouchouter dans un hôtel 4 étoiles aux airs sublimes. Et que parfois, cela aussi, j’en ai besoin.

J’avais dans un premier temps envisagé de profiter de notre lot en août, mais mon mail a du se perdre en route, et c’est ainsi que nous avons fini par fixer une date à la fin du mois d’octobre, à l’heure où les forêts enfilent leur manteau pailleté de nuances dorées, et où les Ardennes belges prennent de ce fait l’allure de contes de fées.

Aymeric a ainsi l’idée de faire un petit détour par Bouillon, ville qu’il connait sur le bout des doigts pour y avoir passé un certain nombre de dimanches au cours de son enfance…

Bouillon

Personnellement, je n’ai jamais entendu de parler de Bouillon avant d’y mettre les pieds. Je découvre, entre deux anecdotes du Panda, une petite bourgade charmante, où il fait bon vivre et manger des frites. Pour la petite histoire, Aymeric et ses parents étaient très amis avec la famille d’un joueur de foot de la grande époque de Sedan en ligue 1, et ont ainsi déjeuné plus d’une fois avec l’équipe sedanaise les lendemains de match, à… Bouillon, donc!

Depuis, l’eau a coulé sous les ponts, mais le château qui surplombe la ville et les alentours est toujours bien présent, tout comme l’incroyable forêt aux couleurs d’automne qui protège leurs secrets.

A Bouillon, on se pose un petit moment au Roy de la Moule (avec ses 35 recettes de moules à la carte!), et, en dépit de toutes les mauvaises critiques qu’on a pu lire sur Internet avant, on se régale, et on est parfaitement accueillis. Puis on crapahute le long des berges, et je propose à Aymeric de grimper jusqu’au château.

Le petit sentier en côte m’est fatal, je dois avouer que je commence à avoir mal aux pieds. On s’acquitte tout de même de 7 euros, mais si la forteresse est immense, je ne peux me faufiler partout et en profiter. C’est le jeu, bien indépendant de ma volonté^^! La vue est cependant imprenable sur les environs, depuis les remparts aménagés!

Un spectacle de rapaces est proposé, mais nous passons notre chemin. Je ne suis pas une spécialiste dans le domaine de la protection animale, et ne saurais juger le traitement qui leur ai réservé, mais j’ai  mal au coeur de voir des oiseaux privés de leur liberté… 🙁

On regagne alors la voiture, admirant une dernière fois au passage les reflets magiques de la Semois, le cours d’eau qui traverse la ville, l’âme de cette cité emmuraillée de sapins, bouleaux ou marroniers…

Waterloo

On arrive à Waterloo en fin de journée, et, franchement, la chambre est si chaleureuse et cosy qu’on peine à la quitter, et que le dernier Bussi à la main (dédicacé s’il-vous-plaîîît) , je cocoone dans la baignoire à remous et dans les draps tout doux… Le bonheur…

Le soir, Aymeric m’invite à dîner au restaurant de l’hôtel, la Sucrerie. Forcément, les prix sont proportionnels au standing de l’établissement… Mes raviolis végétariennes (à 16 euros, cela est correct, mais c’était le plat le moins cher également) sont à se damner. (oui, je suis d’origine italienne, donc je me damne pour des pâtes). Le décor encore plus…

Les voûtes  de « l’ancienne sucrerie de 1836 » ont été religieusement conservées, j’aime tellement le rendu, et cette atmosphère romantique et feutrée . <3

Une soirée parfaite, en conséquent, dans un lieu qui l’est tout autant…

Après une nuit remontante et un bon petit-déjeuner, nous reprenons la route, dans l’optique de visiter le champ de la bataille de Waterloo.

Mais l’entrée du mémorial et de la butte du Lion (érigée à l’endroit présumé où le Prince d’Orange fut blessé avant de devenir Roi des Pays-Bas) coûte 16 euros, et je ne me vois pas, avec ma cheville invalide, monter toutes les marches qui  mènent au sommet… Ce sera pour la prochaine fois…

Il faut savoir que Waterloo est située à une trentaine de minutes à peine de Bruxelles, et constitue donc une petite excursion idéale lors d’un week-end dans la capitale belge… Ou un week-end historique très complet si vous désirez marcher sur les pas de Napoléon et explorer tous les lieux consacrés à la célèbre bataille de 1815. (tout en prenant soin de vous au Martin’s Hotel, donc, haha :D)

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Gand

Nous prenons donc plus tôt que prévu la route de Gand. (à 1h de Waterloo)

Gand, parce que… Primark. Parce que… les canaux. Parce que… les façades en briques… Parce que, l’ambiance flamande…

Et parce que j’adore cette ville, que j’ai découverte il y a un moment déjà, une autre vie, une éternité. Depuis, tant de choses ont changé, sauf la météo apparemment (^^!) et mon petit bijou de l’époque est devenu un des « the place to be » en Belgique, connu sur la blogosphère entière (non, je n’en rajoute jamais), et très convoité.

C’est vrai que je découvre cette fois-ci les touristes à Gand, les rues animées, les difficultés à trouver une place pour se garer… Et puisque ce n’est pas notre jour de chance, la rue aux graffitis (Werregarenstraat ) bloquée pour travaux, et le ketchup aux frites.

Mais à nouveau, j’aime ma mini-Bruges, ses ruelles pavées, son architecture extravagante, son beffroi, sa cathédrale gothique, son Primark (évidemment), son marché aux puces, son coeur médiéval (Pathershol), son street-art au bord des docks longés en voiture, ses vitrines à croquer, et son authenticité, tout simplement. <3

• Vous pouvez visiter gratuitement Gand avec un guide en français pendant environ 2 heures en réservant à cette adresse ! 🙂

J’espère que ces quelques clichés vous ont plu, et vous avoir fait (re)découvrir de jolies villes belges dont vous ignoriez peut-être l’existence! Belle semaine!