En fait, je pensais sincèrement ne pas aimer Capri. J’y allais, empreinte de tous les préjugés qui circulent à son sujet : Hervé Vilard, la masse de touristes, les boutiques , le côté surfait…  Je n’avais d’ailleurs pas initialement prévu d’y faire un détour lors de mon week- end à Naples… Mon père a je-ne-sais-comment réussi à me convaincre de débourser 45 euros (l’aller-retour)  pour emprunter l’hydroglisseur qui permet d’accéder à ce tout petit bout de terre situé au large  de la baie de Naples. Des ferrys assurent également la liaison entre l’île et Naples : le temps de trajet est plus long, mais le coût un peu moins onéreux.

Nous avons quant à nous fait au plus rapide, puisqu’à peine arrivés de l’aéroport, nous avons pris le bus jusqu’à la marina, et acheté un billet pour le premier bateau au départ. En trois jours sur place, le temps est compté.^^ Plus particulièrement, quand, comme moi, on s’est donné la peine d’acheter son guide la veille, et de le consulter une fois sur place… (On devrait créer un hashtag pour moi :  #organisatricehorspair… Promis, des fois, j’y mets un peu plus du mien !)

Bref, de ce fait, nous sommes arrivés un peu désorientés à Capri, sans plan ou but précis, si ce n’est de nous attabler au premier restaurant venu. (Il était 10h30, oui. Mais le réveil à 2h y était peut-être pour quelque chose^^)

Une fois repus, nous ne nous sommes pas attardés au port, très typique des villes/lieux très touristiques, et où s’agglutinaient moult  groupes de personnes autour des bateaux de plaisance permettant de faire le tour de l’île…  De toute façon, Capri se découvre depuis ses hauteurs, accessibles en funiculaire…

Accessibles en funiculaire, oui. Sauf lorsqu’on s’appelle Chloé, et que des éclairs de folie vous traversent… « Hum… Et si nous montions à pieds ? Le trajet ne doit pas être si long ! »

Ha-ha. Mauvais plan, en plein été, lors d’une journée caniculaire. J’ai beau marcher énormément et faire un peu de sport dans ma vie de tous les jours, j’ai bien cru que mon cœur ou mes jambes allaient me lâcher et que  je n’arriverais jamais vivante au centre 😀 Et pourtant, je ne regrette ab-so-lu-ment pas mon choix.  (Aujourd’hui, hein. Sur le moment, je me détestais.)

C’est lors de cette première balade que j’ai oublié mes préjugés et radicalement changé de position vis-à-vis de Capri. Nous nous sommes retrouvés dans des petites ruelles désertes, puisque, eh oui, les touristes sensés (et moins sensés) empruntent tous le funiculaire… et avons pu admirer les jolies demeures fleuries et colorées qu’occupent paisiblement les locaux. Car en-dehors du tourisme, il y a effectivement une vie à Capri… Ce qu’on aurait tendance à oublier^^

Chose que nous avons pu constater tout au long de la journée, puisque dépourvus de plan (tant qu’à faire), nous avons erré au fil des rues ruelles escarpées, guidés par le hasard et par mon (excellente haha) intuition féminine… Nous ne nous sommes pas rendus à Anacapri, l’adorable petite commune que vous avez peut-être déjà admirée sur d’autres blogs, nous n’avons pas bu de café sur la « piazzetta » (ou place Umberto I), nous avons ignoré les boutiques de luxe qui l’avoisinent, nous n’avons pas marché ou emprunté un des bus qui mènent vers la Grotta Azzura ou pénétré dans une quelconque église…

En revanche, nous avons touché  du doigt  les différentes facettes de cette île à la fois extravagante, glamour, pittoresque, et secrète ; avons observé les rochers Faraglioni depuis les jardins de San Augusto ou le belvédère Cannone, découvert de sublimes passages, lézardé quelques instants sur la plage de Marina Piccola, dégusté de savoureuses glaces, pris l’un des mini-bus qui circulent sur l’île (une vraie aventure, je vous jure !)… et le couperet est tombé: j’ai sincèrement … adooré Capri.

Aperçu en images… (Le tri s’est avéré difficile^^)

Jardins de San Augusto

Et vous, auriez-vous été charmés?

Bonne journée!