On poursuit le récit de notre road-trip en Sicile, et on aborde la deuxième semaine et la seconde partie de notre séjour aujourd’hui ! Direction la province de Raguse, on se dirige désormais un peu plus à l’est du pays… On se rapproche des lieux qui nous font doucement rêver et dont on nous a parlé depuis des mois… L’ETNA, Syracuse… Enfin, on va pouvoir associer une image à ces noms !
Après plus ou moins une semaine dans l’ouest, on s’interroge sur les paysages qu’on va désormais rencontrer… Vont-ils être plus verts, moins brûlés, marqués par le volcanisme, et tout aussi sauvages et singuliers ?
Une chose est certaine, les touristes devraient être plus présents… Aymeric s’étonne de ne pas en avoir croisé beaucoup ces derniers jours, il semblerait que la côte ouest et le sud, à l’exception de la Vallée des temples, n’attirent pas les foules… Pourtant, Erice, la réserve du Zingaro ou la vallée de Sélinonte ont été de véritables révélations ! On ne nous les avait pas vantées, on ne s’attendait à rien, et on n’en a été que plus agréablement surpris…
Raguse
Les paysages défilent, les reliefs s’adoucissent, ça et là, quelques torrents creusent la vallée… On arrive rapidement à Raguse, sans avoir vu le trajet défiler, trop obnubilés à admirer à nouveau ces terres contrastées. On s’attend à se confronter aux touristes, dans une ville victime de son succès, et en pleines heures caniculaires, je dois avouer que l’idée ne nous enchante pas. La ville a enfin été cataloguée patrimoine de l’humanité en 2002, elle est l’une des villes d’art les plus importantes d’Italie, de part ses richesses artistiques et archéologiques, héritage de son histoire plurimillénaire…
Et je vous épargne tout suspense : il n’y a pas un chien à Raguse. Mais vraiment pas un chien, je n’exagère pas. En tout et pour tout, nous croiserons à peine 10 personnes en quelques heures sur place^^ ! L’avantage, c’est que nous serons vite servis à l’heure du déjeuner !
La ville est pourtant l’une des plus belles traversées cette semaine.
Depuis son belvédère, je comprends mieux les explications de mon guide sur sa configuration particulière, qui me séduit immédiatement : Raguse pourrait s’intituler « Raguses ». Depuis le tremblement de terre de 1693, la ville se divise en effet en deux parties : Ragusa Nuova, la ville « moderne », fièrement édifiée, tel un vaste château, sur son éperon rocheux ; et Ragusa Ibla, la vieille ville reconstruite en contrebas, accessible après la descente d’une volée d’escaliers. (Vous l’aurez compris, nous nous sommes garés par hasard dans la ville haute, et ce n’est pas plus mal, nous aurons le temps de nous échauffer pour la remontée ^^ !).
Je ne saurais dire laquelle nous préférons, la première nous charme par son élégance, la seconde par son ancrage dans le passé et sa simplicité.
Une ville, deux univers ? On admire les allées, terrasses et places aérées de l’une, on se perd dans les ruelles étroites et noueuses de l’autre. Ragusa Nuova expose fièrement les courbes de sa Cattedrale San Giovanni Battista, ses Palazzo Bertini (Corso Italia) et Cosentini, sur de vastes parvis… Je tombe sous le charme de son architecture baroque, parée d’or sous les rais du soleil, avec ses belles ferronneries, ses balcons ouvragés, et ses porches surmontés de statues finement sculptées. A Ragusa Ibla, le colossal Duomo San Giorgio ou le Giardino Ibleo semblent s’être implantés sur les derniers espaces laissés vacants et on s’étonne presque en les voyant émerger au cœur des ruelles minuscules traversées …
Raguse est une belle surprise, et l’un de mes plus gros coups de cœur du road-trip !
Scicli
La fin d’après-midi s’amorce, nos cœurs balancent entre Modica et Scicli. De peur de bâcler notre visite de la première par manque de temps, on décide de rejoindre Scicli. La promenade dans la petite bourgade se révèle également être un véritable enchantement. On y apprécie particulièrement les personnages grimaçants du palais baroque Beneventano ; ainsi que la façade d’inspiration dorique, ionique et corinthienne, les fresques et les décorations baroques en stuc de l’église San Bartolomeo ! Sant’Ignazio, l’église-mère de Scicli, nous enthousiasme moins, mais sa Madonna delle Milizie, une vierge « guerrière » en papier mâché, mérite également une petite rencontre…
On se retrouve très vite pour une très belle randonnée…
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7 Commentaires
C’est magnifique la Sicile!
C’est beau mais ça semble déjà tres sec. À quel moment y êtes-vous allés ?
En juillet 🙂
Encore deux très beaux endroits à découvrir dans la belle Sicile ! Elle ne manque pas de ressources ^^ Par contre je me souviens avoir fait une petite overdose de baroque dans le sud de l’Italie et en Sicile au bout d’un moment ! Ca ne t’a pas fait la même chose ?
tout ce soleil et cette lumière, ça fait un bien fou <3
Ca dépend, entre les 12 degrés écossais et les 35 degrés français, j’ai besoin de soleil et de lumière… mais pas trop^^!
J’adore l’Italie ! Le paysage y est vraiment magnifique et les villages siciliens donnent l’impression de voyager dans le temps. La dernière fois que je suis partie en Italie entre potes, on a séjourné à la Villa Kairos, c’était super.