Que faire lors d’un week-end ou de vacances sur le Larzac (Aveyron)

Le Larzac , c’est l’histoire d’un double coup de cœur il y a 2 ans à Millau : pour l’Aveyron et pour la pétillante Amandine qui a retapé et ouvert sa chambre d’hôtes.

Nous avions convenu, Aymeric et moi, d’enfin retourner en Aveyron et de découvrir de visu le gîte d’Amandine cet été. Lorsque nous avons décidé de rester en France pour les vacances et de coupler lors d’un grand et beau road-trip plusieurs destinations qui nous faisaient de l’œil, le Larzac s’est naturellement intégré à notre programme. Après quelques jours dans la Loire, l’Ardèche et avant de poursuivre notre route vers la Lozère, nous avons fait escale, le temps de quelques nuits, à Saint-Jean du Bruel , pour profiter d’un gros week-end sur le plateau du Larzac.

 

Et aussi : 

 

Pour mémoire, mon premier article sur l’Aveyron est par ici ; ma recette de fouace aveyronnaise par là !

Mon amie Mathilde vous propose également un article très complet avec 20 idées de choses à voir en Aveyron, pour notre prochain séjour, peut-être en 2021 qui sait?

 

 

 

Découvrir le Causse du Larzac

 

Faisons les présentations : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (au titre du paysage de l’agro-pastoralisme méditerranéen) depuis 2011, ce haut plateau karstique sculpté par les eaux au sud du Massif Central et au cœur du Parc Naturel Régional des Grands Causses s’étend entre Millau et Lodève (Hérault).

Terre d’histoire, marquée du sceau des mystérieux Ordres Templiers puis Hospitaliers, ou des luttes altermondialistes au XXe siècle ; terre gourmande (c’est dans ce royaume de la brebis qu’est produit le roquefort et je ne saurais vous rappeler mon engouement pour l’aligot) ; le Causse du Larzac s’enorgueillit de ses richesses culturelles, architecturales, mais surtout naturelles. C’est dans ce paysage lunaire que prospèrent pelouses sèches, landes et rochers ruiniformes, grottes, lacs et rivières souterraines. Randonneurs et amoureux de la nature ne peuvent que s’y régaler…

 

 

Voie Lactée à Saint-Jean du Bruel

 

Où dormir sur le plateau du Larzac ?

 

Lors de nos quelques jours au cœur du Causse du Larzac, nous avons ainsi séjourné à Saint-Jean du Bruel, dans le gîte rénové par Amandine : «Mon appartement de Saint-Jean – Gîte du télégraphe ». Depuis notre rencontre en 2018, nous avions suivi l’évolution des travaux et des étapes de rénovation du logement sur Instagram, et nous avions hâte d’admirer le résultat de nos propres yeux.

Nous n’avons pas été déçus. En plus d’être parfaitement situé à deux pas des principaux lieux d’intérêt du territoire, le petit studio, composé d’une chambre, d’une salle de bains et d’un espace de vie (cuisine salon), est superbement décoré dans un esprit campagne chic, avec de jolis éléments chinés ça et là avec amour.

Rien ne manque sauf peut-être un espace extérieur, et encore, car si nous sommes dans un appartement, tout est dit,  il est tout de même possible d’avoir accès au jardin de la copropriété également aménagé par Amandine.

 

 

Le studio est accolé à un parking public, une pharmacie, une boulangerie, les Halles de Saint-Jean du Bruel, et au départ de plusieurs sentiers de randonnée.

Bref, nous avons passé un excellent séjour dans notre petit cocon cosy et douillet, et nous nous sommes sentis comme à la maison !

Merci à Amandine pour son accueil, son sourire chaleureux, son accent toujours aussi chantant, sa prévenance, ses saucisses à l’huile (eh oui, elle nous les avait vendues, elle nous a convaincus!) … et bravo pour ce projet abouti, même si nous n’en doutions pas.

Environ 60 euros la nuit

 

 

A noter: A Saint-Jean du Bruel, n’hésitez pas à dîner à l’hôtel Papillon, une adresse incontournable dans le coin, qui propose une carte locale, de saison, entièrement faite maison! Les assiettes sont aussi belles que bonnes, foncez-y les yeux fermés! Place du Manège

 

 

 

 

Que faire lors d’un week-end de 3-4  jours sur le Larzac ?

 

A noter : les visites guidées , le VéloRail et l’accès à la Cité de Pierres de Montpellier-le-Vieux  nous ont été offertes par  les différents sites , en lien avec l’Office de Tourisme du Larzac.

 

Evidemment, découvrir les plus beaux villages du Larzac

 

Avec 400 000 visiteurs chaque année, les sites du Larzac Templier et Hospitalier sont les plus visités de l’Aveyron après l’aire du viaduc de Millau. Le territoire est en effet marqué par l’empreinte des ordres religieux qui s’y sont installés, l’ont aménagé et cultivé ; et la visite de certains sites fortifiés majeurs permet d’appréhender leur histoire sous différentes facettes.

Faisons tout de même un bref point d’histoire, nécessaire pour apprécier au mieux la visite des différents villages dont je vais vous parler.

L’Ordre des Hospitaliers et l’Ordre des Templiers apparaissent  au XIIe siècle, suite à la conquête de Jérusalem et l’essor du pèlerinage pour le tombeau du Christ, avec pour missions respectives de soigner les pèlerins et d’assurer leur sécurité.

Ces combattants s’enrichissent peu à peu de donations foncières importantes et arrivent ainsi dans le Larzac, terre pastorale bien placée à côté de voies de communication qu’ils optimisent pour en tirer un maximum de revenus, et qu’ils restructurent peu à peu, en y développant villes et places fortes.

Leur puissance s’accroît, inquiète, et l’Ordre est aboli en 1307 sur ordre de Philippe le Bel. Celui des Hospitaliers récupère alors leur trésor : leurs propriétés.

Comme je l’ai évoqué plus haut, aujourd’hui encore, le Larzac porte l’héritage du passage de ces deux Ordres sur ses terres, notamment à travers 5 sites emblématiques : la Cavalerie et ses remparts, la cité fortifiée de la Couvertoirade, la Commanderie de Sainte-Eulalie de Cernon, le fort de Saint-Jean d’Alcas et la tour du Viala-du-Pas-de-Jaux.

Nous n’en avons quant à nous visité que 3, ne restant que 3 jours sur place, ce qui est un peu court pour profiter de toutes les richesses et pépites du Larzac.

 

 

Visite de la Couvertoirade

 

Classée parmi les Plus Beaux Villages de France, nichée au cœur de remparts hospitaliers, la cité abrite notamment l’unique Château Templier de France.

Nous l’avons découverte en visite guidée, ce que je ne peux que vous conseiller pour vous rappeler en détails l’Histoire des Templiers et des Hospitaliers, les raisons de leur implantation sur le Larzac, les modalités et les conséquences de celle-ci sur l’architecture et l’organisation… en images ! Je pense qu’il est nécessaire de tout resituer pour arpenter et appréhender le village à sa juste valeur, surtout si comme nous, vous venez tout juste de débarquer sur le territoire.

Entre ruelles et venelles pleines de cachet, four banal, église Saint-Christophe aux vitraux contemporains, unique Château Templier de France (encore habité ponctuellement donc fermé au public), se perdre dans la Couvertoirade s’apparente à une flânerie dans le passé. La balade sur les remparts avec vue sur les toits de lauze est juste incontournable.

 

 

 

Où manger à la Couvertoirade?

 

Nous avons quant à nous déjeuné au restaurant situé juste à l’entrée du village, sur la droite, et savouré notre aligot parfaitement préparé !
On nous avait également conseillé de nous attabler à la Crêperie, qui offre un superbe rapport qualité-prix  ^^.

 

 

Visite de la Cavalerie

 

La Cavalerie, Cavalana en occitan, fut fondée au XIIe siècle par les Templiers, et fortifiée au XVe siècle par les chevaliers hospitaliers. La cité se découvre donc en pénétrant au sein de son enceinte fortifiée, récemment rénovée, par l’une de ses deux. En son cœur, vous pourrez admirer de superbes hôtels du XVIIe siècle, et maisons du XVIIIe siècle.

Là encore, la balade sur les remparts et juste incontournable, et offre une vue imparable sur les alentours.

 

 

 

Visite de Sainte-Eulalie de Cernon

 

Le charmant et authentique village de Sainte-Eulalie de Cernon a été l’un de mes lieux préférés dans le Larzac, et nous a doublement fait voyager dans le temps en nous téléportant à l’époque des Templiers et Hospitaliers, mais également en 2018 au Salon des Blogueurs. Nous y avions passé une soirée mo-nu-men-tale, inoubliable et été accueillis en costume d’époque ! Une façon festive de découvrir le lieu, en quelque sorte…

 

 

Notre second passage à Sainte-Eulalie a été plus studieux, puisque nous avons cette fois participé à une visite guidée de son église romane et de sa commanderie, l’unique commanderie des Templiers du Rouergue jusqu’au XIIe siècle, et l’une des plus riches de France.  Entre cour intérieure, salle d’honneur, dortoir des Hospitaliers, fresques remarquablement conservées et appartements du commandeur, vous ne pourrez sortir qu’incollables sur la vie en communauté des chevaliers du Christ !

Les ruelles ombragées du village, et sa place centrale organisée aux airs méditerranéens, organisée autour d’une jolie fontaine , valent également le détour !

 

Plus d’informations

 

 

Halte à Cantobre

 

Ce village perché, tout petit , tout petit, surplombe la Dourbie et le Trévezel, ainsi que les cultures en terrasses déployées sur ses versants. Il ne compte qu’une quinzaine d’habitants à l’année! Du haut de son éperon rocheux, son panorama sur les Grands Causses , qui permet de voir jusqu’au Limousin, est imparable! Les ruelles de ce village médiéval sont si étroites que les voitures y sont interdites d’accès ^^, mais un parking gratuit permet de se garer à deux pas du coeur du bourg.

Cantobre est classé parmi les plus beaux villages de France.

 

 

 

 

Randonner sur le Larzac

 

Je dois avouer que si notre séjour en Aveyron était prévu depuis belle lurette, nous sommes un peu arrivés en touristes sur place. Je comptais prendre conseil sur place auprès d’Amandine et de l’Office de tourisme du Larzac implanté à Nant (Place du Claux). Effectivement, nos échanges avec Kristel nous ont permis de dresser rapidement un petit itinéraire centré autour de nos envies, mêlant classiques et lieux plus insolites.

Nous avons ainsi découvert de très beaux sites naturels connus principalement des locaux et des randonnées très intéressantes à mener sur le Larzac !

 

Les failles de Canalettes

 

Le lieu est incroyable, unique en son genre, et donne un peu l’impression de s’enfoncer dans les entrailles de la Terre sans pour autant quitter la surface !

Créées de toutes pièces par Dame Nature, ces 3 entailles parallèles, forgées dans le calcaire du causse, se trouvent en bordure du Larzac, à côté du village L’Hospitalet-du-Larzac.

Les gorges, étroites (moins d’un mètre de largeur) ,  formées par l’érosion, profondes, presque secrètes,  sont enfouies sous les mousses au fin fond de la « jungle du Larzac », un territoire vert et luxuriant, humide, contrastant avec les paysages lunaires qui l’avoisinent.

Chaussez-vous bien!

 

 

 

La résurgence de Nant, la source du Durzon

 

Autre balade, autre ambiance, tout aussi verdoyante, mais cette fois-ci plus issue d’un conte de fées qu’un film d’Indiana Jones ! Au cœur d’une vallée discrète et pleine de charme, serpente le Durzon, un affluent de la Dourbie qui irrigue le pays nantais, le jardin de l’Aveyron, par un ingénieux système de canaux.

 

 

Nant

 

Une jolie randonnée permet d’accéder à sa résurgence, un petit havre de paix et de fraîcheur, très appréciable l’été, aussi paisible que bucolique, peuplé de papillons et de libellules qui volètent allègrement. Une petite passerelle permet d’approcher les eaux limpides et turquoises de la source, qui se déversent en une petite cascade au pied du Larzac. Le site est magique, un peu féérique, et la promenade accessible à tous !

Environ 5 km – 1h45 – facile

plus d’informations sur la randonnée

 

 

 

Une activité incontournable : le Vélorail du Larzac

 

Il y a 2 ans, le Vélorail « Sur les rails du Larzac » avait été l’un des coups de cœur de notre premier week-end en Aveyron. J’en gardais un souvenir mémorable et il était inconcevable pour moi de ne pas réitérer l’activité lors de ce séjour sur le Larzac !

Pour rappel, le Vélorail consiste à pédaler un petit véhicule sur une voie ferrée, ici centenaire… et ce, sans trop d’efforts puisque vous pouvez y embarquer à plusieurs. Par ailleurs, ici les différents parcours proposés sont pour la plupart en descente.

L’expérience est insolite, ludique, accessible à tous que l’on soit en famille, entre amis ou en couple. Petits et grands ne peuvent qu’adorer les différents trajets qui offrent une vue imparable et vertigineuse sur la vallée de Cernon et ses villages perchés.

Une belle aventure pour découvrir le patrimoine autrement et tout en s’amusant.

Mon petit plaisir ? Pédaler au plus vite pour dévaler les viaducs et tunnels, une sensation unique, une belle bouffée d’air frais et un vent de liberté plus qu’appréciable en cette année 2020 anxiogène. Bref, nous nous sommes régalés !

 

 

Mention spéciale pour l’accueil chaleureux… A ce propos, je crois que les aveyronnais sont aussi avenants que les gens du Nord, ce n’est pas peu dire !

 

Les différents parcours sont à retrouver ici : https://www.surlesrailsdularzac.com/velorail-les-orchidees/

Nous avons quant à nous suivi le Parcours Orchidées (descente de 8 km , retour en train).

 

À noter : à l’arrivée, au niveau de l’ancienne gare de la Bastide, ou trouverez un petit snack vendant boissons, glaces et crêpes pour reprendre des forces en attendant le train touristique qui vous ramènera à votre point de départ.

 

 

 

 

A deux pas, le Serre de Cougouille, un superbe point de vue sur le Larzac

 

Du haut de ses 910 m d’altitude, le Serre (« sommet » en occitan) de Cougouille est l’un des plus au point de vue du Larzac. Entre steppes et graminées, pelouses à orchidées et rocailles dolomithiques, le site, classé Natura 2000, offre une vue imparable sur la vallée de Cernon et Sainte-Eulalie de Cernon.

 

 

Nous avons découvert le lieu sur conseil des propriétaires du Vélorail du Larzac établi à 2 pas , et ne regrettons pas de les avoir écoutés ! Enfin, sur le moment, Aymeric m’a peut-être quelque peu détestée quand je lui ai annoncé, après une grosse journée^^,  que j’étais bien décidée à gagner à son sommet. La montée est plus impressionnante qu’autre chose, il ne nous a pas fallu plus de 10 minutes pour y accéder.

En fin de journée, les lumières douces subliment le lieu. La vue panoramique sur les environs et si belle que nous serions bien restés jusqu’au coucher de soleil si la fin ne nous avait pas tiraillés !

 

Pour y accéder : se garer au niveau de l’embranchement de la D23 et de l’accès à la ferme de Bengouzal

 

 

 

Découvrir la Cité de Pierres de Montpellier-le-Vieux , le plus grand chaos rocheux d’Europe

 

Découverte à la fin du XIXe siècle par Charles Martel, père de la spéléologie dont je vous avais déjà un peu parlé lors de notre visite du gouffre de Padirac, cette curieuse ville imaginaire de 220 ha où s’enchevêtrent dans un curieux labyrinthe un ensemble de ruelles et de rochers monumentaux, d’arches, de tours et de remparts, semble tout droit tirée des livres fantasy. Un autre univers …

Ces étranges formations calcaires, presque irréelles, portent la patte de Dame Nature, appuyée de sa baguette magique et peut-être de l’eau et du vent au passage, depuis 170 millions d’années… 😉

L’ensemble est incroyable, monumental, et offre des vues époustouflantes sur les gorges de la Dourbie.

 

 

Le lieu, qui se visite à la fois à pieds en suivant différents sentiers de randonnée bien balisés, en petit train avec une visite commentée, incluse dans le billet d’entrée, ou de manière plus ludique au moyen d’un Explor’Game, a clairement été un coup de cœur pour nous. Les plus sportifs peuvent également s’adonner à un peu de via ferrata , encadrée par les moniteurs du site et agrémentée de tyroliennes, pour prendre un peu de hauteur… Souffrant de vertige, il est inutile de préciser que je n’ai pas tenté l’expérience !

 

 

Plusieurs panneaux d’interprétation permettent d’en apprendre plus sur la flore florissante c’est le cas de le dire, du Chaos Rocheux, qui contraste avec l’aridité du Causse Noir ; et les rochers les plus monumentaux affublés de noms en lien avec leur forme… J’adore, d’autant plus qu’ici, ces derniers sont grandioses !

En couple , en famille ou entre amis, vous pouvez aisément consacrer une journée à la découverte du lieu. Il est également possible de manger sur place, avec deux points de restauration à l’entrée.

 

Prévoyez de bonnes chaussures, le parcours le plus ardu (rouge je crois) étant assez cahoteux.

 

 

 

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